Urgence climat et crise du logement

« Comment concilier pour faire d’une menace l’opportunité de fabriquer la ville tenable et durable ? « 

#URGENCECLIMAT #TOUSACTEURS

Tandis que le CINA alerte TOUS LES ANS sur l’aggravation et les conséquences de la pénurie de logements, de locaux tertiaires et commerces à Nantes Métropole , il affirme aujourd’hui que le contexte économique et la crise climatique associés imposent une mobilisation d’urgence des élus, des décideurs, des acteurs du territoire, des citoyens #tousacteurs #tousconcernés

Alliance des territoires, accélération des procédures d’urbanisme, requalification des friches et du bâti ancien, toutes les solutions doivent être mises en œuvre, aujourd’hui, pour que Nantes Métropole puisse continuer d’accueillir, demain, habitants et entreprises et permettre à ceux qui sont installés de poursuivre leur parcours résidentiel et leur développement.

👉Téléchargez le dossier de presse

Conférence de presse du CINA à UNIK

Le CINA lance la première biennale de l’Immobilier en mouvement : ÉDIFICE

En 2022, c’est à la Baule que le CINA vous invite à une aventure unique

Deux années auront été nécessaires pour atteindre notre objectif : voir naître EDIFICE et vous offrir une journée exceptionnelle. De nombreuses personnalités ont répondu à notre invitation et viendront nourrir et éclairer une réflexion bâtie autour des grands enjeux de l’immobilier de demain.


Imaginé par Alain Raguideau, past-président du CINA, EDIFICE s’installe le 30 juin à Atlantia sous la présidence de Christine Serra et convie 500 professionnels de l’immobilier, experts de la filière, acteurs du monde politique, institutionnel et économique à se rencontrer et à échanger autour d’un format dynamique et interactif.


Conférences et tables rondes vont rythmer cette toute première édition p
our dresser avec Cécile LEFORT, journaliste et autour d’intervenants de renom un état des lieux des bouleversements que les crises sanitaire, économique et climatique imposent à toutes et à tous et à la filière immobilière dans son ensemble.


Comment vivre mieux et habiter, travailler, se déplacer sur un territoire résilient, durable et désirable ? Quelles contraintes et quelles opportunités pour une profession bien consciente des nouveaux enjeux et déjà en ordre de marche pour construire la ville de demain ?


Spécialiste du climat, de la santé, sociologue, architecte, urbaniste, politique, prospectiviste, étudiants, promoteur, agent immobilier croiseront leurs analyses, leurs attentes, confrontant ainsi la théorie au vécu des professionnels pour offrir à tous les participants une source d’inspiration véritable pour l’action !


Une matinée pour faire le point et une après-midi pour se projeter.
Toute une journée ponctuée de temps conviviaux et de networking.
Un événement rendu possible grâce à l’implication des membres du CINA et de nos partenaires, au 1er rang desquels le CIC et GRDF. Un grand merci à eux.


Inscrivez-vous pour rejoindre la dynamique des acteurs de l’immobilier en mouvement : jeudi 30 juin 2022

Pourvoir immédiatement aux besoins en immobilier à Nantes

Une responsabilité collective des élus, des professionnels et des citoyens 

En janvier 2021, le CINA alertait sur l’état de pénurie du logement, des locaux tertiaires et du foncier pour les locaux d’activité dans la métropole nantaise et formulait des mesures concrètes d’urgence auprès de la collectivité.

Dix mois plus tard, qu’en est-il ?

Les tensions sur le marché ne se démentent pas : la demande reste supérieure à l’offre, les prix de l’ancien poursuivent leur envolée, les lancements d’opérations neuves, trop peu nombreux, ne sont pas en capacité de rattraper des retards anciens aggravés par 2020, année blanche liée au COVID.

Les constructions dans la Métropole demeurent donc très en deçà des objectifs du Plan Local de l’Habitat (PLH) et ses 6500 logements (4000 logements en accession libre et 2500 logements sociaux).

Dans le même temps, le dynamisme du territoire, son attractivité et sa démographie propre corrélés aux effets de la crise pandémique sur les mouvements de population au niveau national amènent à des projections qui dépassent désormais celles de l’INSEE.

Selon les experts du CINA qui représentent la filière immobilière dans toute sa diversité c’est désormais plus de 9500 logements qu’il faut construire chaque année pour loger notre population endogène (80% des mouvements) et accueillir la population exogène (20% des mouvements).

Il faut donc accélérer immédiatement.

Comment faire ?

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le CINA s’alarme d’une pénurie de logements et de bureaux à Nantes

#URGENCE PENURIE
Le manque de logement, bureaux et locaux d’activités
à Nantes et dans la Métropole impose d’agir immédiatement

La crise majeure que nous traversons est venue accentuer la pénurie dans le logement et l’immobilier d’entreprise, bureaux et locaux d’activité des TPE/PME et Industrie. Déjà identifiée depuis plusieurs années sur notre territoire, cette situation s’accentue avec le retard pris dans le lancement des opérations de construction. L’urgence est aujourd’hui à l’accélération immédiate des mises en chantier. C’est le constat sans appel du CINA, le club de l’immobilier de Nantes Atlantique.
S’appuyant sur les chiffres de ses observatoires, le CINA alerte aujourd’hui les politiques, les institutions, mais surtout l’opinion publique sur les conséquences inéluctables à moyen terme pour continuer de vivre, habiter, travailler harmonieusement sur notre territoire et pouvoir y intégrer nos concitoyens, notamment les plus modestes, et nos entreprises.
Les acteurs de la filière immobilière tous ont déjà intégré le changement et les enjeux environnementaux et construisent aujourd’hui la ville durable de demain.
Leur capacité à décider, prévoir, innover, coopérer, s’adapter et surmonter les conflits est la meilleure garante d’un urbanisme acceptable pour préserver la qualité de vie et l’équilibre de nos territoires. C’est ce message essentiel que le CINA souhaite transmettre et expliquer par un travail de pédagogie et d’acculturation en direction du grand public.
En 2021, c’est l’objectif que se fixe le CINA : expliquer l’aménagement du territoire, l’urbanisme, la construction et leurs enjeux. Sortir d’un cercle d’experts pour rencontrer celles et ceux qui vivent, habitent, travaillent et se divertissent dans la Métropole. Montrer concrètement les résultats des options prises aujourd’hui, à 5 ans ou à 10 ans en donnant à voir les incidences aujourd’hui même d’une production métropolitaine en panne, tant en accession qu’en location.

WEBINAR RICS: L’IMMOBILIER COEUR DE VIE ? jeudi 1 octobre 2020

Vivez en live les tendances de l’immobilier
Le CINA est heureux d’être partenaire de cette journée organisée par la RICS France, il  vous invite à vivre une journée exceptionnelle avec des invités prestigieux

Cette conférence UNIQUE réunira le 1er octobre 2020, 15 PROFESSIONNELS de l’immobilier de France autour de trois tables rondes, pour aborder le devenir du commerce, de l’immobilier tertiaire et du résidentiel.
Cet évènement  sera animé par Guy Lagache et Stéphane Courgeon, et retransmis en direct sur internet.
—-> Déjà plus de 1 500 personnes inscrites et vous ??? : 
En vous inscrivant pour la journée, vous pourrez choisir de vous connecter à tout moment pour suivre les tables rondes de votre choix, selon l’agenda ci-dessous.
Pour en savoir plus 

Pour rappel, voici le déroulé de la journée :
  • 9h30 – 10h Introduction
  • 10h – 11h30 Retail after… ou le commerce d’après.
  • 11h30 -12h Séance de questions / réponses

Intervenants : Rollon Mouchel-Blaisot (préfet, directeur du programme national Action coeur de Ville), Olivier Badot (professeur à l’ESCP et à l’Université de Caen), Olivier Dauvers (journaliste spécialiste de la grande distribution – magazine LSA), Sébastien Le Goff (Vice-président développement Real Estate et Construction – McDonald’s), Nicolas Bouzou (économiste et conseiller stratégique – Consultim Asset Management).

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EXCLUSIF : Xavier BERTRAND, Président de la Région Hauts-de-France, sera notre invité politique. 

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  • 14h -15h30 Le tertiaire, actifs de services?
  • 15h30 – 16h Séance de questions / réponses

Intervenants : Françoise Raynaud (architecte – Loci Anima), Eric Donnet (Directeur Général – Groupama Immobilier), Geoffrey Pizzanelli (Directeur des investissements et des financement Europe et UK – Scannell Properties), Antoine Beraldi (Vice-Président Capital Deployment – Prologis), Jean-Marc Coly (Directeur Général – Amundi).

 

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  • 16h15 – 17h45 Le résidentiel, actif résilient.
  • 17h45 – 18h15 Séance de questions / réponses

Intervenants : Philippe Dessertine (économiste et universitaire), Christine Grezes (Directrice RSE et Innovation – Linkcity), William Truchy (Directeur Général Directions Commerciales, Marketing et Communication, Qualité et RSE – Kaufman & Broad), Benjamin Nicaise (Président Consultim Groupe), Xavier Lépine (ancien Président – Groupe La Française).

 

  • 18h15 – 18h30 Conclusion / Fin par Raphaël Enthoven

INFO DE DENIERE MINUTE

Le CINA propose à ses adhérents de venir suivre ce webinar en présentiel à la CCI et de partager un déjeuner avec les VIP,
—-> uniquement sur inscription, 1 adhérent par société, pour les 25 premiers inscrits

 

LOGEMENT : Quel profil des emprunteurs pour l’achat dans le 44 ?

MÉTHODE ET CONSTAT
L’objectif d’OFILA ( Observatoire du Financement Immobilier de Loire Atlantique )est de mieux connaitre les marchés immobiliers de l’accession à la propriété en Loire Atlantique.
Le dispositif mis en place avec la participation des banques a permis de constituer un échantillon de 48.000 prêts bancaires sur la période 2016/2018 couvrant environ deux tiers des prêts immobiliers accordés pour l’acquisition d’un logement (appartement ou maison, neuf et ancien) que ce soit pour habiter ou pour investir en Loire Atlantique.
Un premier constat : en 2018, le marché s’inscrit dans une dynamique positive Bien que les prix continuent d’augmenter, les conditions d’accès au crédit restent favorables : baisse des taux d’intérêt, allongement de la durée des prêts, baisse de l’apport.

QUI SONT LES EMPRUNTEURS ?
L’analyse des données a permis de s’intéresser à 4 groupes d’acquéreurs :
-les personnes seules
-les couples sans enfants
-les couples avec enfants
-les familles monoparentales

LES PERSONNES SEULES : 27% des ménages emprunteurs
Si elles ont moins de 40 ans (âge moyen : 28 ans – revenu mensuel moyen : 1 790 €), elles achètent plutôt sur Nantes Métropole (45%) un appartement ou une maison dans l’ancien pour un budget d’environ 130.000€ avec un apport d’environ 6 % et une durée de prêt de 23 ans.
Si elles ont plus de 40 ans, (âge moyen : 50 – revenu : 21 00€), l’acquisition se fait sur Nantes Métropole (19%) , mais aussi sur le littoral (12%) pour un bien ancien (158.000 €), l’apport étant de 24 % et la durée de prêt de 18 ans.

LES COUPLES SANS ENFANT : 30% des ménages emprunteurs
S’ils ont moins de 40 ans, Nantes Métropole les attirent (34%) mais aussi la couronne péri-urbaine (24.3%) pour l’achat d’une maison ancienne (à 211.000€). Ces couples dans la trentaine s’endettent sur 23 ans avec un apport de 5 %, leur revenu mensuel (3.370 €) leur permettant d’assumer le risque financier. (Le taux d’effort se situant à 27.5%)
Au-delà de la cinquantaine, des revenus supérieurs (3740 €) permettent d’envisager l’achat d’un bien résidentiel d’une valeur supérieure (230.000€) avec un meilleur apport (12%) et donc une durée de prêt plus courte (17ans).
Et 20% choisiront le littoral. Certains aussi investiront dans le neuf pour louer. (Profil type :56 ans avec 5000€ de revenu mensuel pour l’achat d’un T2 à 178. 000€.financé sur 15 ans )

LES COUPLES AVEC ENFANTS : 36.4 % des ménages emprunteurs.
A moins de 40 ans la famille est constituée avec 3.550€ de revenu mensuel moyen, l’acquisition d’un T5 (en maison ancienne le plus souvent) est envisageable : le prix moyen est de 226.410 € financé avec un apport de 6.2% et un emprunt sur 23.3 ans.
Où ? dans la couronne péri-urbaine (24.7%) et dans le reste de la Loire Atlantique (22.6%) mais aussi sur Nantes et sa Métropole (28.2%)
A plus de 40 ans, les revenus s’améliorant (4230€ pour le ménage) le prix du bien acquis peut être plus important (265.000€) avec un apport supérieur (10%) et donc un prêt bancaire plus court ((19.7 ans), le littoral attirant 24%des acquéreurs.

FAMILLES MONOPARENTALES : 6.6 % des ménages emprunteurs
Ces acquéreurs dont l’âge moyen est de 43 ans se portent plutôt sur des maisons type T4 à 172 460€ de prix moyen, financées avec un apport élevé (16.8%) et un prêt relativement long (20.7 ans) car leurs revenus se situent à un niveau moyen (2 360€). La situation géographique de leur acquisition se répartissant sur l’ensemble de la Loire Atlantique sans véritable dominante.

CONCLUSION
La dynamique du marché pourrait se ralentir en raison de la hausse des prix en cours, mais aussi par manque de produits neufs, l’essentiel des prêts accordés se plaçant sur l’ancien où les produits deviennent rares avec des marchés localement tendus.

« Le béton existera-t-il encore dans la construction demain? « 

Dans le cadre de la thématique « L’Empreinte Environnementale de l’Immobilier » : le CINA reçoit des experts  pour savoir si« Le béton existera-t-il encore dans la construction demain? « 

La commission Immobilier d’Entreprise/Habitat a permis aux adhérents du #CINA de découvrir de nouvelles technologies en matière de ciment décarboné ! Merci à Philippe Herbreteau de chez LafargeHolcim pour sa présentation de Lafarge Holcim, son focus sur l’offre LH 360 et sur les perspectives et prospectives (RD, captage CO² et nouveau clinker).
Merci également à David Guglielmetti de Hoffmann Green Cement Technologies pour son expertise sur le ciment décarboné ! Ces premières solutions permettront certainement de répondre plus justement aux enjeux environnementaux dans le secteur de la construction !

Après un échange avec les intervenants, demain la construction se fera avec un maillage de solutions, le bois oui, mais au bon endroit. Le béton a encore de l’avenir!

TENDANCES DES PRIX DE L’IMMOBILIER des Notaires 2019

Le 16 janvier 2020 comme chaque année les notaires de Loire Atlantique nous ont présenté les chiffres du notariat pour l’année 2019.

362 notaires sont aujourd’hui en poste en LA avec une profession qui se féminise et se rajeunit .

  • Le volume de ventes du département a été augmenté de 10% en ancien, mais baisse de 11% dans le neuf .
  • En 1ere couronne( villes qui touchent Nantes le marché a été soutenu avec une augmentation des prix de 33% en neuf sur les 10 dernières années et 36.6% d’augmentation des prix des maisons sur la même période contre 21,5% pour les appartements anciens
  • Sur la ville de Nantes il y a même eu un emballement des prix avec une augmentation des prix sur les maisons de 8% en 2019 (53% en 10 ans) et de 9.4% pour les appartements.
    • Exemple sur le quartier Saint Félix- Haut pavés :+9% à 3550€/m2 en ancien alors que les appartements neufs sont à 5570€/m2.
      La différence de prix entre ancien et neuf est de 38% ; dans ce même quartier le prix médian des maisons se situe à 520 000€.

Le mythe des « parisiens » existe t‘il ? Non … répondent les notaires puisque 6% des ventes sont réalisés par ceux-ci.
Ce chiffre est à prendre avec précaution. En effet si ces mêmes « parisiens » se sont portés locataires avant de se décider à acheter afin de connaître la ville et ses quartiers ceux-ci se retrouvent avec une adresse nantaise et ne sont pas considérés comme des « Parisiens ».

PROSPECTIVE : il y a une insuffisance de livraison de logements neufs. La Métropole de Nantes doit libérer des fonciers pour stabiliser les prix .Le report sur l’ancien contribue à un marché tendu sur ce dernier.
Néanmoins 90% des ventes se réalisent en résidence principale et la taux de logements vacants est le plus faible de France. Ce qui fait penser que le marché est très sain et pas spéculatif. Ce serait le cas si ces logements étaient achetés pour être laissés vacants comme dans certaines régions (régions de Nice , Paris ou stations de ski)

IMMOBILIER et ATTRACTIVITE sur Nantes Métropole : Urgence absolue pour conjuguer attractivité et qualité de vie !

le CINA interpelle les Élus

Le PLUm vient d’être adopté et avec lui un certain nombre de constats et d’orientations qui inquiètent les professionnels du CINA.

LOGEMENTS : vous avez dit marché tendu ?

Notre territoire régional évolue. Ce que l’on appelle souvent la métropolisation progresse et change bien des choses : C’est le destin des métropoles attractives qui aspirent vers elles population, emploi, construction, transport, services de proximité.
Cette métropolisation se constate en premier lieu à travers la croissance de la population. Avec une progression de 0,7 % entre 2011 et 2016*, notre région fait déjà presque 2 fois mieux que la France entière. Le département 44 progresse quant à lui de 1,3 % sur la même période et Nantes Métropole de 1,5 %. Ce qui est aussi marquant c’est que cette croissance de population s’accélère : elle était de 1 % sur l’aire urbaine entre 2006 et 2011 et de 1,5 % de 2011 à 2016.
Ces nouveaux habitants qui sont nos enfants :
Cette augmentation de population est plutôt équilibrée sur l’aire urbaine de Nantes entre solde naturel (44 %) et solde migratoire (56 %). C’est aussi une satisfaction de voir notre territoire attractif pour les nouveaux habitants.
Les besoins de logements sont aussi liés aux phénomènes qualifiés souvent de décohabitation, dans lesquels on retrouve notamment la réduction de la taille des ménages, les évolutions sociologiques et le vieillissement.
Ainsi mis bout à bout, les besoins de nouveaux logements de la métropole sont aux 2/3 environ issus des habitants existants.
Mais réjouissons-nous de l’apport des nouveaux arrivants à Nantes, ils sont forcément une richesse pour notre territoire, preuve que développement urbain et bien vivre ne sont pas opposés, dès lors que ces évolutions sont anticipées.
Construit-on suffisamment de logements à Nantes et son agglomération ?
Notre inquiétude est de ne pas être au rendez-vous du futur pour notre territoire. Pourquoi exprimer cette inquiétude ? Parce que les chiffres parlent d’eux même. Le logement locatif privé est la variable d’ajustement des marchés, particulièrement là où les bailleurs sociaux sont en tension comme à Nantes. Or celui-ci est suivi de façon précise tous les trimestres par l’observatoire ONILOCA, avec notamment la vacance locative annuelle moyenne du parc. Celle-ci est en baisse régulière depuis 5 ans, et est passée sous la barre des 2 % fin 2018. Pour éviter un déséquilibre entre la demande et l’offre, il faut produire du logement, dans des volumes supérieurs à ce qui vient de se faire sur les dernières années.
Malheureusement, l’alimentation du marché en logements neufs** va être comparable à la moyenne des livraisons entre 2012 et 2018 pour l’année 2019. Pour 2020 elle sera en baisse de près de 15 %, et les livraisons 2021 et 2022 vont être impactées par les évolutions en cours sur le PLH et le PLUM, dont les professionnels s’accordent à dire qu’elles ne seront pas favorables à court terme pour retrouver du volume de construction.

Dans le même temps nous nous entendons dire « il y a trop de grues à Nantes », et le chiffre des 6000 logements inscrit au PLH et qui ne répond déjà pas aux besoins actuels et des années à venir) serait d’ores et déjà un « plafond de verre » en deçà duquel il faudrait demeurer.
Certes il est plus facile de faire plaisir (à tout le monde) que d’assumer le développement (… qui crée des problèmes).
Veut-on aller vers un Territoire qui se ferme ? … (Nantes village gaulois qui fermerait ses frontières ?)
Devons-nous dire à nos enfants et petits-enfants d’aller se loger ailleurs ?
Pouvons-nous continuer à demander toujours plus d’équipements publics et collectifs, toujours plus de transports performants … et en même temps de réduire le nombre d’habitants ?!

« Mesdames et Messieurs les Elu(e)s, nous sommes en gestion de crise, il est urgent de réagir : Anticipez et ouvrez le robinet du foncier ! »

Les professionnels qui alertent régulièrement les décideurs, se voient opposer les mêmes arguments qui ne tiennent pas, et cela depuis des années ! (Les pros ne penseraient que business !!! ). Une bien piètre reconnaissance du travail des professionnels de l’immobilier qui sont fiers de faire la ville, de construire les lieux de vie résidentiels et professionnels au service des besoins et usages attendus par tous.
IL EST DÉJÀ TROP TARD et on ne peut malheureusement rien faire pour changer les choses pour les 4 ans qui viennent, délai minimum de sortie d’une opération entre permis, appel d’offres et travaux.
(cf Inertie des décisions … )

Au-delà, pour demain il faut donc anticiper, se donner les moyens de disposer de fonciers mobilisables instantanément pour produire du logement, et ce dans des délais raccourcis (diminuer drastiquement les temps longs « d’instruction PRE PERMIS »).
Mesdames et Messieurs les Elu(e)s, nous attendons des Orientations politiques fortes et courageuses qui aillent dans le sens de l’ouverture.

La vie c’est le mouvement. Préserver notre cadre de vie, bien se loger, bien accueillir, bien travailler, tout en assurant le développement n’est pas antinomique.

L’aménagement de la ville se fait sur des temps longs, il faut donc RÉAGIR MAINTENANT pour redresser la barre afin de conforter le bien vivre à Nantes et dans son aire urbaine !
Gageons que ces sujets feront partie des enjeux électoraux des municipales 2020.

*chiffres selon étude de l’AURAN et chiffres INSEE
** Selon étude de l’observatoire OLOMA : 4013 logements livrés en moyenne par les promoteurs entre 2012 et 2018, VEFA bailleurs compris, dont 4820 sur 2018, 4124 en 2019 et 3458 en 2020 … pour mémoire les 6000 logements inscrits dans le Plan Local de l’Habitat …

Carence en BUREAUX : la rançon du succès, mais pas que …

Pénurie d’offres tertiaires sur Nantes métropole !
Les entreprises nantaises se portent bien, leur dynamisme est le moteur de leur forte croissance.
Nos entreprises nantaises embauchent et la Métropole a désormais l’un des taux de chômage les plus bas de France.
Cette croissance se traduit par des besoins immobiliers et des attentes en matière de services, confort responsabilité sociale et empreintes écologiques. Cette conjugaison de facteurs justifie l’appétence des entreprises pour l’immobilier neuf.
Ainsi si la présence de nombreuses grues sur la Métropole interroge sur l’écoulement de tous ses programmes, il n’en est rien. Effectivement ces opérations trouvent leurs occupants avant même leur livraison. Pour exemple sur Euronantes et sur l’Ile de Nantes, nos quartiers d’affaires de centre-ville, aucune surface neuve n’est disponible en 2019 et même en 2020.
Ce dynamisme économique a aussi les mêmes effets sur le logement et il contribue au développement du commerce, des services et des nouveaux transports.
Notre responsabilité en tant que membres du CINA, acteurs professionnels de l’immobilier et aussi citoyens de la Métropole nous pousse à vous alerter Mesdames et Messieurs les Elu(e)s, sur la définition de la ville de demain.
Si cette croissance est mal anticipée elle entraine une densité de circulation, des transports en communs saturés et des conditions d’accueil des entreprises et des salariés rendues difficiles par le manque d’offres.
Nous devons réagir et vous Mesdames et Messieurs les Elu(e)s devez libérer du foncier, accélérer les délais administratifs et surtout anticiper les infrastructures routières, développer les transports en commun, les services et les nouvelles mobilités.
Les acteurs de l’immobilier doivent construire des immeubles dernières générations en termes d’innovation et de respect environnemental, accompagner à la requalification de certains quartiers et d’immeubles anciens libérés.
Chacun de nous doit aussi intégrer qu’une ville n’est pas figée elle doit vivre avec son temps et ce dans un contexte de concurrence entre les métropoles. Nos entreprises sont volatiles elles ont capacité à bouger sur d’autres territoires offrant de meilleures conditions d’accueil.
Sachons garder notre diversité économique en lui offrant un cadre de travail adapté tout en préservant la qualité première de Nantes, la combinaison d’une croissance raisonnée et d’un bien vivre assuré.

LOCAUX D’ENTREPRISES : aller voir ailleurs !

Nantes métropole bénéficie d’une grande attractivité que nous devons maintenir afin de pouvoir garder le contact avec les grandes métropoles qui nous précèdent.
Sur l’ensemble du département, le foncier des Parcs d’Activités ne représente que 1,5 % en termes de surface … mais ces parcs accueillent 6 salariés sur 10 du secteur privé *
Les ventes de foncier sont en baisse depuis 2014 (hors effet « MIN ») à # 51 ha contre # 100 ha au tournant de la décennie. Cette baisse traduit l’absence de très grandes implantations exogènes* … et de disponibilités répondant aux attentes des entreprises (Facilité d’accès pour l’essentiel aux ressources urbaines – infrastructures – partenaires économiques – compétences / présence de fibre /
Proximité immédiate de Services associés pour les salariés – crèches – restaurations – sports …)

La pénurie est palpable car aujourd’hui seuls 30 Ha sont disponibles immédiatement sur l’agglomération, ce qui représente l’équivalent d’une seule année de développement. Les tensions sont telles qu’il n’y a pas de fonciers disponibles à court et long terme pour les PME et les ETI en « mal » de croissance … à qui on propose des implantations en 2ème couronne en guise de desserrement (Erdre et Gèvres – Grand Lieu etc. …).
Nantes Métropole ne peut aujourd’hui que très difficilement accueillir une entreprise de 25 salariés ou plus qui souhaiterait s’implanter sur notre territoire, car nous ne disposons plus de parcelles pour ce type de projet. Il en est de même pour le développement de sociétés déjà implantées sur le territoire et souhaitant déménager pour assurer leur croissance.
Certes il y a lieu de revoir certains modèles et le Village d’Entreprises artisanal, vision collective de l’implantation des TPE voire PME, en est un.
Certes les plateformes logistiques peuvent trouver leur juste place sur de grands espaces dédiés plus à l’écart de la métropole (ex Grandchamps).
Mais pour tout le reste, tout notre tissu industriel de PME – ETI riche en belles opportunités, que faisons-nous ?
Là aussi Mesdames et Messieurs les Elu(e)s, nous attendons des Orientations politiques fortes et courageuses qui aillent dans le sens de l’ouverture, à l’image de la vision qui a été la vôtre avec le MIN et le Pôle Agro, qui ont permis la possibilité d’implantation de toute une filière au sein de la Métropole.
Il faut continuer d’anticiper … Faire comme à Angers ou la communauté d’Agglo Angers Loire Métropole a voté l’ouverture d’études pour 3 nouvelles zones sur une surface # 270 ha ?
A défaut, cette situation peut perdurer pendant plusieurs années, l’ouverture de zones artisanales ou industrielles se complexifiant, les temps d’études, d’impacts et de faisabilité étant très longs. Par ailleurs, le nombre de projet de développement de zones en étude actuellement semble très restreint et souvent dédié à des secteurs d’activités très précis (cf nautisme en Bas Chantenay).
Il est souvent évoqué la solution de la requalification de sites industriels anciens. Cette idée semble séduisante mais forts de la pression foncière, les prix de vente de bâtiments restent encore souvent prohibitifs … sans compter l’absence de services attendus et présents dans les parcs neufs.
Mesdames et Messieurs les Elu(e)s, les professionnels de l’Immobilier sont prêts à se mobiliser et participer avec vous à la mise en œuvre des nombreux challenges à relever, à brefs délais, dans un esprit de mouvement et de croissance raisonnée, au service de l’attractivité de notre territoire et des citoyens qui aspirent à vivre ici et pas ailleurs.
*OPALA, Observatoire de la CCI Nantes St Nazaire

Communiqué de presse
Pour le CINA / Alain Raguideau Président

 

Colloque RICS / CNAM ICH « Et si l’immobilier devenait mobile ? »

Retour sur le Colloque anniversaire des 150 ans de la RICS et 30 ans de l’ICH, 20 septembre 2018 au Théâtre Graslin.
« Et si l’immobilier de devenait mobile ? »

Le digital, facilitant l’émergence de nouveaux besoins et de nouveaux usages a ouvert le champ des possibles sur le front des innovations pour le secteur de l’immobilier.

Evolution des formes de consommation, évolution des formes de travail, d’habitat, du rapport à l’espace, de ses usages, digitalisation, IA, immeubles connectés, bien-être au travail, flexibilité, réversibilité, développement durable…  autant de sujets qui viennent impacter le monde de l’immobilier et la forme urbaine de la ville de demain. L’immobilier devient mobile !

L’enjeu de cette journée du 20 septembre était de mieux comprendre les mutations que les secteurs du commerce, du bureau et de l’habitat sont en train de vivre.

1ère table ronde :
Le commerce face aux enjeux des nouvelles 

Intervenants : Olivier Badot (Professeur à l’ESCP Europe et à l’Université de Caen, Antoine Frey, Président du CNCC et PDG du Groupe Frey, Noël Moussali, GREF Area Manager, Luxembourg, France et Belgique, Amazon, Emmanuel Le Roch, Délégué général du PROCOS)

Le commerce vit un bouleversement profond. Il est confronté à un avenir incertain : la baisse des flux dans les points de vente et les lieux de commerce, le développement du e-commerce, la concurrence des GAFAM invite à questionner le commerce de demain. La mutation des comportements de consommation complique les prédictions et les stratégies. Le poids considérable des GAFAM inquiète : jusqu’où-vont-ils aller ? Quels secteurs-vont-ils préempter ? Comment les autres acteurs-vont-ils pouvoir se positionner ? Quelles stratégies immobilières commerciales pour les enseignes et les bailleurs afin de ne pas subir ces changements mais être acteur de la transformation ? Quels est rôles des professionnels de l’immobilier et des institutions pour les accompagner vers ce nouveau commerce ? L’enjeu est bien d’être ensemble à l’avant-garde du futur d’un commerce expérientiel pour le client.

S’adapter aux nouveaux usages. Il n’existe pas une mais de multiples formes de commerce (distinction alimentaire/non alimentaire, convenient/discount/expérientiel,…) qui varient selon les différents territoires (métropoles et grandes agglomérations, villes moyennes et centre-bourg…). Ce contexte mouvant fait que le magasin doit évoluer. Il n’est plus seulement un lieu de consommation, mais aussi un lieu d’expériences, il doit endosser un autre rôle, créer de nouvelles attractivités. Les enseignes du commerce vont devoir s’adapter à ces nouveaux besoins et être de plus en plus flexibles (types d’exploitations, multi utilisateurs des locaux….).

Les bailleurs ont un rôle essentiel à tenir dans ce contexte. Les enseignes ont besoin de devenir un 3 voire 4 en un (lieu de vente, showroom, et SAV/gestion du dernier kilomètre). Les bailleurs doivent réussir à rendre possible ce 4 en 1. Ils doivent redevenir des commerçants, savoir ce que c’est qu’un client pour enrichir leur offre. Ils vont devoir devenir proactif pour la gestion de ces lieux, il faut en faire des lieux de vie, attirants, animés comme une salle de spectacle. Il faut repenser le centre commercial comme un lieu de spectacle, d’expérience, d’incubation. Le centre commercial doit devenir le « social club » dans toute sa zone de chalandise, un lieu de connexion, d’échanges, de vivre ensemble.

Repenser la place du commerce dans la ville.  Le commerce doit également s’interroger sur sa place dans la ville de demain. La question de l’implantation des commerces dans les centres villes, des pôles de commercialité, des centres commerciaux et de leurs impacts économiques et environnementaux devient cruciale. Les enseignes, après avoir connu une période d’expansion et de maillage fin du territoire ces dernières années, vont commencer à sortir le sécateur pour retirer les lieux les moins rentables et garder les plus contributifs. L’enjeu est de garder les magasins stratégiques où ils vont pouvoir transmettre tout l’ADN de la marque et tout ce que ne peut offrir un téléphone portable (showroom spectaculaire, ambiance musicale, olfactive, visuelle, espaces de convivialité). Ce n’est plus le stock de clients (la polarité) qui intéresse mais la captation des flux (nombreuses manières de capter le consommateur, il faut se saisir des multiples parcours client). Il importe de réfléchir à la relation territoire et commerce, en lien avec les acteurs locaux et en adéquation avec les besoins des consommateurs.

Le commerce reste la locomotive du développement de la ville. On construit depuis toujours la ville autour du commerce, mais il faut que les acteurs de la ville soient à l’écoute des nouveaux usages en termes de consommation. Il faut repenser les relations entre les acteurs (villes/promoteurs/financiers/foncières/enseignes), anticiper les évolutions territoire par territoire. Pour les pôles commerciaux, cela suppose de moderniser les zones de périphérie. Sans tout raser, il convient de revoir la collaboration public-privé (élus/aménageurs/promoteurs/enseignes), la combinaison commerce/services/loisirs, les relations bailleurs/preneurs. Pour les acteurs de l’immobilier, il importe de proposer des lieux plus flexibles, modulables en fonction des besoins et des flux (modifier la taille des locaux, imaginer d’autres affectations, prévoir les sujets back office, i.e. supply chain, etc.). La gestion du dernier kilomètre reste un enjeu majeur sur les territoires.

Vers un nouveau modèle économique. Le prix demeure une donnée essentielle. De fait, et sauf exceptions, le poids relatif de l’immobilier dans les comptes d’exploitation doit décroître, ce qui pose des questions de baux, de loyers et de fiscalité. La flexibilité doit également être juridique. Les questions du loyer fixe/loyer variable, du bail probatoire bousculent nos habitudes contractuelles. Le loyer fixe est une sécurité, mais prive le bailleur du bénéficie d’un succès possible en étouffant le développement de la jeune enseigne par le fixe. Cela pose la question également du financement du projet (fonds propres ou non). Si l’enseigne est jeune, elle a forcément du nouveau à proposer, et cela intéresse le bailleur qui doit renouveler son offre dans le centre commercial.

2ème table ronde :
Touche pas à mon bureau !

 Intervenants : Valérie Britay, directrice exécutive du pôle bureaux chez GECINA, Christophe Burckart, Directeur général d’IWG, Gérard Touati, Directeur immobilier du groupe SOPRA STERIA, Marie-Laure Leclercq de Sousa, Directrice agence France et directrice OLM, JLL.

Dans le secteur du bureau, Co-working, flex-office, qualité de vie au travail……sont devenus les nouveaux paradigmes des espaces tertiaires et bousculent nos habitudes. Comment et avec qui faut-il composer ? Quels espaces de travail pour demain ?

Nouveaux besoins, nouveaux usages. L’approche du travail est en train de changer. D’un système d’organisation en entreprise plutôt vertical et hiérarchisé (collaborateur, n+1, n+2…), on passe à un système horizontal, où des équipes vont de plus en plus travailler entre elles en mode projet/équipe, avec des liens qui changent, une plage horaire de travail moins fixe et rigide, un rapport au lieu de travail chamboulé.  La consommation d’espaces de bureau s’en trouve bouleversée. Elle doit être de plus en plus fluide et flexible. Les ultra nomades utilisent même des systèmes de carte avec un paiement à l’usage. On est aujourd’hui davantage sur la notion d’écosystème, de réseau, de connexion dans les savoirs, voire dans les applications métier. Le travail a changé : il est de plus en plus collaboratif, en mode projet. C‘est l’époque des brainstorming, des post-it.. donc les collaborateurs ne souhaitent plus évoluer dans un univers fermé, cloisonné, mais de plus en plus ouvert, en équipe, connectés, en réseau, avec des lieux de convivialité (babyfoot emblématique.

Le bureau n’est plus seulement un lieu de travail, mais aussi un lieu de vie pour les salariés. Les professionnels sont sollicités par les RH, qui veulent garder leurs talents, et leur offrir un lieu et des services. De nouveaux critères d’implantation font leur apparition. La question de l’accessibilité est essentielle. Il faut que la ville offre davantage de moyens de se déplacer et davantage de services autour du lieu de travail. Si la situation géographique reste importante, il faut y associer la qualité du bâtiment et des services proposés aux salariés (rooftop, salle de sport…), de nouvelles formes de synergies entre les différentes activités et les entreprises d’un même lieu. Les salariés expriment de nouveaux besoins en termes de convivialité et de confort. Ils souhaitent que les bureaux ressemblent de plus en plus à ce que les utilisateurs ont chez eux : convivialité, flexibilité.

Une nouvelle manière de consommer les bureaux. Si aujourd’hui, on n’est pas encore sur une capacité de transformer des bureaux le jour en logement la nuit, on constate une évolution vers plus de flexibilité et de mixité. Le coworking se développe. La clientèle est nouvelle, les besoins sont nouveaux : utilisation des surfaces sur de plus courtes durées, agencement différent, accueil de nouveaux travailleurs et nouvelles manières de travailler… Les professionnels doivent favoriser une approche B2B2C, développée depuis de longue date en retail et hôtellerie, adaptée désormais en bureau pour répondre aux attentes des millénials. Il faut connaître les besoins de ses clients afin de leur proposer une offre qui leur facilite la satisfaction des besoins de leurs salariés.  Au niveau des bailleurs, il faut qu’ils fassent des produits, des bâtiments, qui soient souples et efficaces. Les aménagements vont évoluer dans le temps. L’immobilier ne doit plus être immobile.

3ème table ronde :
Du propriétaire à l’ « in » habitant

Intervenants : Philippe Pelletier, président RICS France, Albert Malaquin, directeur général de la digitalisation et de l’innovation chez ALTAREA COGEDIM, Vincent Pavanello, Co-fondateur de REAL ESTECH

Le secteur résidentiel, est lui aussi en pleine mutation et doit s’adapter aux nouveaux besoins, aux nouveaux usages, aux nouveaux modes de vie des habitants tout en intégrant la révolution numérique. Il s’agit de favoriser la mixité des usages à l’échelle du quartier ou de l’immeuble, d’offrir des espaces partagés, des services à la personne, de faire que l’immeuble connecté soit avant tout mis au service du vivre-ensemble. Il s’agit aussi de repenser notre rapport à l’accession pour tenir compte des mobilités professionnelles et personnelles croissantes qui imposent plus de flexibilité dans l’accès au logement et au sein du logement lui-même. Les termes decoacquisition, de coliving, de droit d’usage, de modularité des espaces, commencent à envahir le paysage du secteur résidentiel et poussent les acteurs du secteur à faire preuve d’inventivité.

Quelques tendances sont observables :

La connectivité : connexion aux objets, aux voisins et à son quartier (aux commerçants, à la commune, avec les services de la ville…). De l’individu on passe au lien social, par le développement de plateformes collaboratives. Et même en dehors du digital, on constater un retour au concierge, non pas à l’échelle d’un immeuble, mais d’un quartier tout entier (donc moins cher par habitant, et avec de nouveaux services).

Les nouvelles façons d’habiter : historiquement, les résidences gérées étaient étudiantes, ou séniors. Chacun a ses avantages dédiés pour la population en question. Mais ce qui n’existe pas encore, c’est un produit pour la tranche 30-70 ans. Cette période est jalonnée d’évènements (professionnels-personnels), et là, il y a une offre qui n’est pas prise à bras le corps : la femme seule, l’homme seul, avec des enfants partiellement là/pas là, avec des besoins qui ne sont pas les mêmes dans le temps hebdomadaire par exemple (besoin d’une chambre la semaine, puis 2-3 le week-end pour accueillir les enfants). Les modes d’habitats évoluent vers le co-living. Le besoin est là, c’est validé, la réponse n’est pas encore trouvée.

Cela soulève différentes questions : qui gère tout ça Et comment ? Au-delà des questions techniques (isolation, configuration des pièces…) et juridiques, se posent aussi des questions culturelles de savoir-vivre, de règles intérieures communes.

Le produit lui-même – la notion de volume capable : du T3-T4-T5 …traditionnellement commercialisé, on voudrait passer à des volumes capables. On vend 70m2 comprenant 2 pièces d’eau (cuisine et SDB/toilettes), et pour le reste en fonction du budget et des besoins, il est possible de moduler l’espace. C’est ce qui se passe en bureau ou commerce, cela doit arriver dans l’habitation.

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