Les chiffres ONITA de l’année 2021

Les professionnels du CINA ont analysé les chiffres de l’année 2021 et vous communiquent leur expertise :

Le marché nantais 2021, avec 127 336m² placés en bureaux renoue avec ses records historiques et établi son deuxième meilleur score.
Cette hausse s’explique :
– Par le dynamisme de l’économie nantaise
– Un effet rattrapage de 2020 (86 000m² placés)
– Une forte attractivité du territoire

Ce chiffre intègre le seul compte propre, mais d’envergure, du marché avec les 15 000m² construit par le groupe La Poste sur l’Ile de Nantes.
Signe du dynamisme des acteurs, le neuf représente plus de 52% des surfaces placées. Cette qualité de l’offre proposée répond ainsi aux attentes des utilisateurs.
Si la location domine les transactions, la part des ventes ne cesse de progresser puisqu’elle représente plus de 40% de celles-ci. L’attractivité des taux d’intérêt et la profondeur du marché nantais expliquent en grande partie le succès de ce segment.

Un fait marquant du marché 2021 est la baisse du nombre des transactions supérieures à 500m², le marché ayant été principalement animés par des opérations de tailles réduites entrainant ainsi la baisse de la surface moyenne transactée (395m² /423m² en 2019). Les grands acteurs semblent en effet encore en phase de réflexion quant à l’intégration des nouveaux usages du bureau.

Le répartition géographique des transactions évolue peu ; le centre garde toute son attractivité auprès des entreprises et accueille, hors le compte propre de la Poste, 40,72% des transactions.
Ceci alors même que peu d‘actifs étaient proposés sur Euronantes en 2021, secteur phare du Centre-Ville .
Le Nord-Ouest avec St Herblain reste le premier pôle de périphérie (27 304m²/21,5%), cependant le Nord-Ouest suscite également l’intérêt des entreprises avec 23 491 m² placés (18,5%), marquant peut-être ainsi un rééquilibrage du marché entre l’ouest et l’est.
Le sud Loire avec 8% reste un marché à développer.

Ainsi le marché tertiaire Nantais avec plus de 127 000m² reste l’un des marchés régionaux qui compte et qui progresse.


Les contributeurs de l’ONITA, membres du CINA sont


Retrouvez la plaquette ONITA 2021

Retrouvez la plaquette ONITA avec tous les chiffres 2019

Touche pas à mon bureau !

Deuxième volet de la conférence  » Et si l’immobilier devenait mobile? » organisée au théâtre Graslin le 20septembre 2018 pour les 150 de la RICS et les 30 ans du CNAM/ICH

Table ronde avec 4 intervenants :

Dans le secteur du bureau, Coworking, flex-office, qualité de vie au travail … sont devenus les nouveaux paradigmes des espaces tertiaires et bousculent nos habitudes. Comment et avec qui faut-il composer ? Quels espaces de travail pour demain ?

Nouveaux besoins, nouveaux usages. L’approche du travail est en train de changer. D’un système d’organisation en entreprise plutôt vertical et hiérarchisé (collaborateur, n+1, n+2…), on passe à un système horizontal, où des équipes vont de plus en plus travailler entre elles en mode projet/équipe, avec des liens qui changent, une plage horaire de travail moins fixe et rigide, un rapport au lieu de travail chamboulé.  La consommation d’espaces de bureau s’en trouve bouleversée. Elle doit être de plus en plus fluide et flexible. Les ultra nomades utilisent même des systèmes de carte avec un paiement à l’usage. On est aujourd’hui davantage sur la notion d’écosystème, de réseau, de connexion dans les savoirs, voire dans les applications métier. Le travail a changé : il est de plus en plus collaboratif, en mode projet. C‘est l’époque des brainstorming, des post-it.. donc les collaborateurs ne souhaitent plus évoluer dans un univers fermé, cloisonné, mais de plus en plus ouvert, en équipe, connectés, en réseau, avec des lieux de convivialité (babyfoot emblématique).

Le bureau n’est plus seulement un lieu de travail, mais aussi un lieu de vie pour les salariés. Les professionnels sont sollicités par les RH, qui veulent garder leurs talents, et leur offrir un lieu et des services. De nouveaux critères d’implantation font leur apparition. La question de l’accessibilité est essentielle. Il faut que la ville offre davantage de moyens de se déplacer et davantage de services autour du lieu de travail. Si la situation géographique reste importante, il faut y associer la qualité du bâtiment et des services proposés aux salariés (rooftop, salle de sport…), de nouvelles formes de synergies entre les différentes activités et les entreprises d’un même lieu. Les salariés expriment de nouveaux besoins en termes de convivialité et de confort. Ils souhaitent que les bureaux ressemblent de plus en plus à ce que les utilisateurs ont chez eux : convivialité, flexibilité.

Une nouvelle manière de consommer les bureaux. Si aujourd’hui, on n’est pas encore sur une capacité de transformer des bureaux le jour en logement la nuit, on constate une évolution vers plus de flexibilité et de mixité. Le coworking se développe. La clientèle est nouvelle, les besoins sont nouveaux : utilisation des surfaces sur de plus courtes durées, agencement différent, accueil de nouveaux travailleurs et nouvelles manières de travailler… Les professionnels doivent favoriser une approche B2B2C, développée depuis de longue date en retail et hôtellerie, adaptée désormais en bureau pour répondre aux attentes des millénials. Il faut connaître les besoins de ses clients afin de leur proposer une offre qui leur facilite la satisfaction des besoins de leurs salariés.  Au niveau des bailleurs, il faut qu’ils fassent des produits, des bâtiments, qui soient souples et efficaces. Les aménagements vont évoluer dans le temps. L’immobilier ne doit plus être immobile.