Prévenir et accompagner les difficultés des commerçants

Un plateau exceptionnel et un public nombreux et attentif pour un sujet brûlant d’actualité : les indicateurs du commerce à Nantes Métropole sont préoccupants, la vacance commerciale a été multiplié par 2 en 2 ans.

Patrick DARRICARRERE , président du Tribunal de Commerce de Nantes, Hugues FRIOUX vice-président de la CCI Nantes St-Nazaire, MJO Frédéric BLANC mandataire judiciaire, Jérôme BOISSONNET avocat et Christophe THÉNOZ expert-comptable ont conjugué leur expertise autour de Christine SERRA et Laurence QUIBLIER pour expliquer comment détecter les difficultés et prévenir les défaillances d’entreprise grâce à une boîte à outils extrêmement performante.

A retenir :

  • Chefs d’entreprise : ne restez pas seuls, osez pousser les portes des conseils, du CIP – centre d’information sur la prévention des difficultés des entreprises, du tribunal de commerce : un écosystème méconnu qui offre un éventail de solutions.
    Ceux qui vous ont précédé affirment tous : « Si j’avais su je serais venu(e) plus tôt » !
  • Professionnels de l’immobilier commercial : orientez vos clients vers ces conseils, aidez à dédramatiser le recours à ces « pros de la difficulté » : tribunal, mandataires, avocats et experts-comptables.
  • Bailleurs privés : Dialoguer avec un locataire en difficultés, consentir un report, une remise coûte moins cher qu’une vacance.

Journée annuelle de la RICS : Quelles (R)évoltion pour l’Immobilier

Vivez en live les tendances de l’immobilier
Le CINA est heureux d’être partenaire de cette journée organisée par la RICS France, il  vous invite à vivre une journée exceptionnelle avec des invités prestigieux

Cette conférence UNIQUE présentée par Marie DRUCKER réunira le 17 octobre 2024, 20 intervenants prestigieux autour de 4 tables rondes sur le Commerce, l’Hospitality, les Bureaux et sur une vision de l’Investissement .

En vous inscrivant pour la journée, vous pourrez choisir de vous connecter à tout moment pour suivre les tables rondes de votre choix.

  • 9h00 – 10h30 : COMMERCE
  • 11h00 – 12h30 : HOSPITALITY
  • 14h00 – 15h30 : BUREAUX
  • 16h00 – 17h30 : INVESTISSEMENT
  • 17h30 – 18h00 : Conclusion par Pascal PERRI

Le CINA lance ONICO, le 1er Observatoire collaboratif de l’Immobilier Commercial Nantais

Le Club Immobilier de Nantes Atlantique (CINA) dispose désormais d’un outil de mesure du rayonnement commercial du territoire : ONICO – L’Observatoire Nantais de l’Immobilier Commercial.

La création de ce nouvel outil de pilotage attendu des professionnels de l’immobilier, des décideurs et des institutions a été rendue possible grâce à plusieurs mois de travail partenarial associant les adhérents du CINA dotés d’une expertise commerce : Advise Avocat, Ageccom, Arthur Loyd, Bras Immobilier, CBRE Valuation, Clerville, Groupe Chessé, Groupe Giboire, Propriétés privées Business et Thierry Immobilier et également les acteurs du territoire que sont Nantes Métropole, la Chambre de Commerce et d’Industrie Nantes Saint-Nazaire, l’AURAN, Plein Centre, le GNI Grand Ouest, l’UMIH et l’UNACOD.

Tous ont apporté leurs données permettant une analyse commune des changements depuis 2020 dans le centre-ville et les quartiers de la Métropole. La diffusion et la communication qui seront assurées, à présent, permettront de faire connaître ONICO auprès des commerçants et des collectivités. L’objectif est d’étendre sa zone géographique et de recueillir un maximum de données. Il deviendra ainsi, au fil des années, le baromètre de l’attractivité commerciale du territoire.

ONICO vient enrichir l’offre développée par le CINA : ONITA (Observatoire nantais de l’immobilier tertiaire et d’activités), ONILOCA (Observatoire nantais de l’immobilier locatif) et OFILA (Observatoire nantais du financement du logement en Loire-Atlantique) dont l’objet est de diffuser régulièrement des indicateurs fiables permettant de mesurer les tendances de l’immobilier sur notre territoire.

👉 téléchargez la plaquette

Urgence climat et crise du logement

« Comment concilier pour faire d’une menace l’opportunité de fabriquer la ville tenable et durable ? « 

#URGENCECLIMAT #TOUSACTEURS

Tandis que le CINA alerte TOUS LES ANS sur l’aggravation et les conséquences de la pénurie de logements, de locaux tertiaires et commerces à Nantes Métropole , il affirme aujourd’hui que le contexte économique et la crise climatique associés imposent une mobilisation d’urgence des élus, des décideurs, des acteurs du territoire, des citoyens #tousacteurs #tousconcernés

Alliance des territoires, accélération des procédures d’urbanisme, requalification des friches et du bâti ancien, toutes les solutions doivent être mises en œuvre, aujourd’hui, pour que Nantes Métropole puisse continuer d’accueillir, demain, habitants et entreprises et permettre à ceux qui sont installés de poursuivre leur parcours résidentiel et leur développement.

👉Téléchargez le dossier de presse

Conférence de presse du CINA à UNIK

Le CINA lance la première biennale de l’Immobilier en mouvement : ÉDIFICE

En 2022, c’est à la Baule que le CINA vous invite à une aventure unique

Deux années auront été nécessaires pour atteindre notre objectif : voir naître EDIFICE et vous offrir une journée exceptionnelle. De nombreuses personnalités ont répondu à notre invitation et viendront nourrir et éclairer une réflexion bâtie autour des grands enjeux de l’immobilier de demain.


Imaginé par Alain Raguideau, past-président du CINA, EDIFICE s’installe le 30 juin à Atlantia sous la présidence de Christine Serra et convie 500 professionnels de l’immobilier, experts de la filière, acteurs du monde politique, institutionnel et économique à se rencontrer et à échanger autour d’un format dynamique et interactif.


Conférences et tables rondes vont rythmer cette toute première édition p
our dresser avec Cécile LEFORT, journaliste et autour d’intervenants de renom un état des lieux des bouleversements que les crises sanitaire, économique et climatique imposent à toutes et à tous et à la filière immobilière dans son ensemble.


Comment vivre mieux et habiter, travailler, se déplacer sur un territoire résilient, durable et désirable ? Quelles contraintes et quelles opportunités pour une profession bien consciente des nouveaux enjeux et déjà en ordre de marche pour construire la ville de demain ?


Spécialiste du climat, de la santé, sociologue, architecte, urbaniste, politique, prospectiviste, étudiants, promoteur, agent immobilier croiseront leurs analyses, leurs attentes, confrontant ainsi la théorie au vécu des professionnels pour offrir à tous les participants une source d’inspiration véritable pour l’action !


Une matinée pour faire le point et une après-midi pour se projeter.
Toute une journée ponctuée de temps conviviaux et de networking.
Un événement rendu possible grâce à l’implication des membres du CINA et de nos partenaires, au 1er rang desquels le CIC et GRDF. Un grand merci à eux.


Inscrivez-vous pour rejoindre la dynamique des acteurs de l’immobilier en mouvement : jeudi 30 juin 2022

WEBINAR RICS: L’IMMOBILIER COEUR DE VIE ? jeudi 1 octobre 2020

Vivez en live les tendances de l’immobilier
Le CINA est heureux d’être partenaire de cette journée organisée par la RICS France, il  vous invite à vivre une journée exceptionnelle avec des invités prestigieux

Cette conférence UNIQUE réunira le 1er octobre 2020, 15 PROFESSIONNELS de l’immobilier de France autour de trois tables rondes, pour aborder le devenir du commerce, de l’immobilier tertiaire et du résidentiel.
Cet évènement  sera animé par Guy Lagache et Stéphane Courgeon, et retransmis en direct sur internet.
—-> Déjà plus de 1 500 personnes inscrites et vous ??? : 
En vous inscrivant pour la journée, vous pourrez choisir de vous connecter à tout moment pour suivre les tables rondes de votre choix, selon l’agenda ci-dessous.
Pour en savoir plus 

Pour rappel, voici le déroulé de la journée :
  • 9h30 – 10h Introduction
  • 10h – 11h30 Retail after… ou le commerce d’après.
  • 11h30 -12h Séance de questions / réponses

Intervenants : Rollon Mouchel-Blaisot (préfet, directeur du programme national Action coeur de Ville), Olivier Badot (professeur à l’ESCP et à l’Université de Caen), Olivier Dauvers (journaliste spécialiste de la grande distribution – magazine LSA), Sébastien Le Goff (Vice-président développement Real Estate et Construction – McDonald’s), Nicolas Bouzou (économiste et conseiller stratégique – Consultim Asset Management).

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EXCLUSIF : Xavier BERTRAND, Président de la Région Hauts-de-France, sera notre invité politique. 

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  • 14h -15h30 Le tertiaire, actifs de services?
  • 15h30 – 16h Séance de questions / réponses

Intervenants : Françoise Raynaud (architecte – Loci Anima), Eric Donnet (Directeur Général – Groupama Immobilier), Geoffrey Pizzanelli (Directeur des investissements et des financement Europe et UK – Scannell Properties), Antoine Beraldi (Vice-Président Capital Deployment – Prologis), Jean-Marc Coly (Directeur Général – Amundi).

 

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  • 16h15 – 17h45 Le résidentiel, actif résilient.
  • 17h45 – 18h15 Séance de questions / réponses

Intervenants : Philippe Dessertine (économiste et universitaire), Christine Grezes (Directrice RSE et Innovation – Linkcity), William Truchy (Directeur Général Directions Commerciales, Marketing et Communication, Qualité et RSE – Kaufman & Broad), Benjamin Nicaise (Président Consultim Groupe), Xavier Lépine (ancien Président – Groupe La Française).

 

  • 18h15 – 18h30 Conclusion / Fin par Raphaël Enthoven

INFO DE DENIERE MINUTE

Le CINA propose à ses adhérents de venir suivre ce webinar en présentiel à la CCI et de partager un déjeuner avec les VIP,
—-> uniquement sur inscription, 1 adhérent par société, pour les 25 premiers inscrits

 

Contribution du CINA aux Municipales 2020

Acteur impliqué dans l’aménagement des territoires et regroupant les professionnels de la Filière Immobilière, le CINA rencontre régulièrement les élus et services de Loire Atlantique sur les enjeux d’urbanisme et d’immobilier, d’attractivité et de développement économique en Territoires.

Les élections municipales sont au cœur de ces enjeux. Le CINA se doit de porter sa contribution aux débats et de solliciter les candidat(e)s sur tous les sujets qui vont influer sur notre quotidien des 6 prochaines années … et au-delà.
Le CINA a donc mis en place deux actions majeures en vue de ces élections Municipales :
1- Les 27 administrateurs et administratrices du CINA se sont retrouvés pour travailler autour de 9 thèmes principaux qui sont, selon eux, au cœur des enjeux de la prochaine mandature :

  •  Urbanisme et l’immobilier
  • Densification versus étalement urbain
  • Mobilité, accessibilité
  • Environnement et développement durable
  • Commerces de proximité
  • ZAN : Zéro Artificialisation Nette
  • Gouvernance : organisation et décisions
  • Révision PLUM
  • Foncier

2- Le CINA a organisé le 28 février, un débat en coordination avec l’association Plein Centre réunissant 4 candidates au poste de Maire de Nantes … et à la Métropole : Laurence Garnier, Julie Laernoes, Valérie Oppelt et Johanna Rolland.
Plus de 200 chefs d’entreprises, professionnels de l’immobilier et du commerce ont pu entendre et poser quelques questions aux candidates autour de 3 grands sujets qui leur étaient posés :

  • Votre VISION « URBANISME et AMENAGEMENT METROPOLITAIN » Comment maintenir ( développer ) l’attractivité de notre territoire, y habiter, travailler, se détendre, densification urbaine vs étalement urbain. ?
  • Votre VISION d’une TRAJECTOIRE vers une MÉTROPOLE DURABLE – Neutralité CO² – GREEN & SMART CITY : comment agir en matière d’environnement et de climat, les enjeux, étapes, objectifs à court et moyen termes ?
  • Votre VISION de l’IMMOBILIER : FAIRE et FAIRE AGIR comment ? Quelles relations avec les professionnels : vers une gouvernance renouvelée, plus agile, plus efficiente, plus réactive et qui intègre des DÉLAIS raccourcis de « l’idée à l’application ».


Tous les thèmes ont été abordés avec transparence et conviction.
Les professionnels ont noté des propositions concrètes, notamment la volonté d’une Conférence Métropolitaine des acteurs du logement, des Assises de l’Aménagement Durable, un Guichet Unique pour les Professionnels et une réflexion sur le Zéro Artificialisation Nette à l’échelle départementale et horizon 2030.

A l’issue du 2ème tour, le CINA remettra aux 24 élus métropolitain, plus ceux de la CARENE et de CAP ATLANTIQUE, ses préconisations et attentes pour construire ensemble les territoires de demain dans un double objectif d’adaptation aux enjeux démographiques, sociétaux et environnementaux et de viabilité économique pour la filière.

Matinale spéciale sur le PLUm vs commerce

La commission commerce du CINA a été reçue par la Direction du Développement Économique de Nantes Métropole pour une Matinale spéciale PLUm sur le commerce de détail : une présentation pédagogique, détaillée, de nombreux échanges, un outil supplémentaire pour les experts commerce du CINA au quotidien.

Colloque RICS / CNAM ICH « Et si l’immobilier devenait mobile ? »

Retour sur le Colloque anniversaire des 150 ans de la RICS et 30 ans de l’ICH, 20 septembre 2018 au Théâtre Graslin.
« Et si l’immobilier de devenait mobile ? »

Le digital, facilitant l’émergence de nouveaux besoins et de nouveaux usages a ouvert le champ des possibles sur le front des innovations pour le secteur de l’immobilier.

Evolution des formes de consommation, évolution des formes de travail, d’habitat, du rapport à l’espace, de ses usages, digitalisation, IA, immeubles connectés, bien-être au travail, flexibilité, réversibilité, développement durable…  autant de sujets qui viennent impacter le monde de l’immobilier et la forme urbaine de la ville de demain. L’immobilier devient mobile !

L’enjeu de cette journée du 20 septembre était de mieux comprendre les mutations que les secteurs du commerce, du bureau et de l’habitat sont en train de vivre.

1ère table ronde :
Le commerce face aux enjeux des nouvelles 

Intervenants : Olivier Badot (Professeur à l’ESCP Europe et à l’Université de Caen, Antoine Frey, Président du CNCC et PDG du Groupe Frey, Noël Moussali, GREF Area Manager, Luxembourg, France et Belgique, Amazon, Emmanuel Le Roch, Délégué général du PROCOS)

Le commerce vit un bouleversement profond. Il est confronté à un avenir incertain : la baisse des flux dans les points de vente et les lieux de commerce, le développement du e-commerce, la concurrence des GAFAM invite à questionner le commerce de demain. La mutation des comportements de consommation complique les prédictions et les stratégies. Le poids considérable des GAFAM inquiète : jusqu’où-vont-ils aller ? Quels secteurs-vont-ils préempter ? Comment les autres acteurs-vont-ils pouvoir se positionner ? Quelles stratégies immobilières commerciales pour les enseignes et les bailleurs afin de ne pas subir ces changements mais être acteur de la transformation ? Quels est rôles des professionnels de l’immobilier et des institutions pour les accompagner vers ce nouveau commerce ? L’enjeu est bien d’être ensemble à l’avant-garde du futur d’un commerce expérientiel pour le client.

S’adapter aux nouveaux usages. Il n’existe pas une mais de multiples formes de commerce (distinction alimentaire/non alimentaire, convenient/discount/expérientiel,…) qui varient selon les différents territoires (métropoles et grandes agglomérations, villes moyennes et centre-bourg…). Ce contexte mouvant fait que le magasin doit évoluer. Il n’est plus seulement un lieu de consommation, mais aussi un lieu d’expériences, il doit endosser un autre rôle, créer de nouvelles attractivités. Les enseignes du commerce vont devoir s’adapter à ces nouveaux besoins et être de plus en plus flexibles (types d’exploitations, multi utilisateurs des locaux….).

Les bailleurs ont un rôle essentiel à tenir dans ce contexte. Les enseignes ont besoin de devenir un 3 voire 4 en un (lieu de vente, showroom, et SAV/gestion du dernier kilomètre). Les bailleurs doivent réussir à rendre possible ce 4 en 1. Ils doivent redevenir des commerçants, savoir ce que c’est qu’un client pour enrichir leur offre. Ils vont devoir devenir proactif pour la gestion de ces lieux, il faut en faire des lieux de vie, attirants, animés comme une salle de spectacle. Il faut repenser le centre commercial comme un lieu de spectacle, d’expérience, d’incubation. Le centre commercial doit devenir le « social club » dans toute sa zone de chalandise, un lieu de connexion, d’échanges, de vivre ensemble.

Repenser la place du commerce dans la ville.  Le commerce doit également s’interroger sur sa place dans la ville de demain. La question de l’implantation des commerces dans les centres villes, des pôles de commercialité, des centres commerciaux et de leurs impacts économiques et environnementaux devient cruciale. Les enseignes, après avoir connu une période d’expansion et de maillage fin du territoire ces dernières années, vont commencer à sortir le sécateur pour retirer les lieux les moins rentables et garder les plus contributifs. L’enjeu est de garder les magasins stratégiques où ils vont pouvoir transmettre tout l’ADN de la marque et tout ce que ne peut offrir un téléphone portable (showroom spectaculaire, ambiance musicale, olfactive, visuelle, espaces de convivialité). Ce n’est plus le stock de clients (la polarité) qui intéresse mais la captation des flux (nombreuses manières de capter le consommateur, il faut se saisir des multiples parcours client). Il importe de réfléchir à la relation territoire et commerce, en lien avec les acteurs locaux et en adéquation avec les besoins des consommateurs.

Le commerce reste la locomotive du développement de la ville. On construit depuis toujours la ville autour du commerce, mais il faut que les acteurs de la ville soient à l’écoute des nouveaux usages en termes de consommation. Il faut repenser les relations entre les acteurs (villes/promoteurs/financiers/foncières/enseignes), anticiper les évolutions territoire par territoire. Pour les pôles commerciaux, cela suppose de moderniser les zones de périphérie. Sans tout raser, il convient de revoir la collaboration public-privé (élus/aménageurs/promoteurs/enseignes), la combinaison commerce/services/loisirs, les relations bailleurs/preneurs. Pour les acteurs de l’immobilier, il importe de proposer des lieux plus flexibles, modulables en fonction des besoins et des flux (modifier la taille des locaux, imaginer d’autres affectations, prévoir les sujets back office, i.e. supply chain, etc.). La gestion du dernier kilomètre reste un enjeu majeur sur les territoires.

Vers un nouveau modèle économique. Le prix demeure une donnée essentielle. De fait, et sauf exceptions, le poids relatif de l’immobilier dans les comptes d’exploitation doit décroître, ce qui pose des questions de baux, de loyers et de fiscalité. La flexibilité doit également être juridique. Les questions du loyer fixe/loyer variable, du bail probatoire bousculent nos habitudes contractuelles. Le loyer fixe est une sécurité, mais prive le bailleur du bénéficie d’un succès possible en étouffant le développement de la jeune enseigne par le fixe. Cela pose la question également du financement du projet (fonds propres ou non). Si l’enseigne est jeune, elle a forcément du nouveau à proposer, et cela intéresse le bailleur qui doit renouveler son offre dans le centre commercial.

2ème table ronde :
Touche pas à mon bureau !

 Intervenants : Valérie Britay, directrice exécutive du pôle bureaux chez GECINA, Christophe Burckart, Directeur général d’IWG, Gérard Touati, Directeur immobilier du groupe SOPRA STERIA, Marie-Laure Leclercq de Sousa, Directrice agence France et directrice OLM, JLL.

Dans le secteur du bureau, Co-working, flex-office, qualité de vie au travail……sont devenus les nouveaux paradigmes des espaces tertiaires et bousculent nos habitudes. Comment et avec qui faut-il composer ? Quels espaces de travail pour demain ?

Nouveaux besoins, nouveaux usages. L’approche du travail est en train de changer. D’un système d’organisation en entreprise plutôt vertical et hiérarchisé (collaborateur, n+1, n+2…), on passe à un système horizontal, où des équipes vont de plus en plus travailler entre elles en mode projet/équipe, avec des liens qui changent, une plage horaire de travail moins fixe et rigide, un rapport au lieu de travail chamboulé.  La consommation d’espaces de bureau s’en trouve bouleversée. Elle doit être de plus en plus fluide et flexible. Les ultra nomades utilisent même des systèmes de carte avec un paiement à l’usage. On est aujourd’hui davantage sur la notion d’écosystème, de réseau, de connexion dans les savoirs, voire dans les applications métier. Le travail a changé : il est de plus en plus collaboratif, en mode projet. C‘est l’époque des brainstorming, des post-it.. donc les collaborateurs ne souhaitent plus évoluer dans un univers fermé, cloisonné, mais de plus en plus ouvert, en équipe, connectés, en réseau, avec des lieux de convivialité (babyfoot emblématique.

Le bureau n’est plus seulement un lieu de travail, mais aussi un lieu de vie pour les salariés. Les professionnels sont sollicités par les RH, qui veulent garder leurs talents, et leur offrir un lieu et des services. De nouveaux critères d’implantation font leur apparition. La question de l’accessibilité est essentielle. Il faut que la ville offre davantage de moyens de se déplacer et davantage de services autour du lieu de travail. Si la situation géographique reste importante, il faut y associer la qualité du bâtiment et des services proposés aux salariés (rooftop, salle de sport…), de nouvelles formes de synergies entre les différentes activités et les entreprises d’un même lieu. Les salariés expriment de nouveaux besoins en termes de convivialité et de confort. Ils souhaitent que les bureaux ressemblent de plus en plus à ce que les utilisateurs ont chez eux : convivialité, flexibilité.

Une nouvelle manière de consommer les bureaux. Si aujourd’hui, on n’est pas encore sur une capacité de transformer des bureaux le jour en logement la nuit, on constate une évolution vers plus de flexibilité et de mixité. Le coworking se développe. La clientèle est nouvelle, les besoins sont nouveaux : utilisation des surfaces sur de plus courtes durées, agencement différent, accueil de nouveaux travailleurs et nouvelles manières de travailler… Les professionnels doivent favoriser une approche B2B2C, développée depuis de longue date en retail et hôtellerie, adaptée désormais en bureau pour répondre aux attentes des millénials. Il faut connaître les besoins de ses clients afin de leur proposer une offre qui leur facilite la satisfaction des besoins de leurs salariés.  Au niveau des bailleurs, il faut qu’ils fassent des produits, des bâtiments, qui soient souples et efficaces. Les aménagements vont évoluer dans le temps. L’immobilier ne doit plus être immobile.

3ème table ronde :
Du propriétaire à l’ « in » habitant

Intervenants : Philippe Pelletier, président RICS France, Albert Malaquin, directeur général de la digitalisation et de l’innovation chez ALTAREA COGEDIM, Vincent Pavanello, Co-fondateur de REAL ESTECH

Le secteur résidentiel, est lui aussi en pleine mutation et doit s’adapter aux nouveaux besoins, aux nouveaux usages, aux nouveaux modes de vie des habitants tout en intégrant la révolution numérique. Il s’agit de favoriser la mixité des usages à l’échelle du quartier ou de l’immeuble, d’offrir des espaces partagés, des services à la personne, de faire que l’immeuble connecté soit avant tout mis au service du vivre-ensemble. Il s’agit aussi de repenser notre rapport à l’accession pour tenir compte des mobilités professionnelles et personnelles croissantes qui imposent plus de flexibilité dans l’accès au logement et au sein du logement lui-même. Les termes decoacquisition, de coliving, de droit d’usage, de modularité des espaces, commencent à envahir le paysage du secteur résidentiel et poussent les acteurs du secteur à faire preuve d’inventivité.

Quelques tendances sont observables :

La connectivité : connexion aux objets, aux voisins et à son quartier (aux commerçants, à la commune, avec les services de la ville…). De l’individu on passe au lien social, par le développement de plateformes collaboratives. Et même en dehors du digital, on constater un retour au concierge, non pas à l’échelle d’un immeuble, mais d’un quartier tout entier (donc moins cher par habitant, et avec de nouveaux services).

Les nouvelles façons d’habiter : historiquement, les résidences gérées étaient étudiantes, ou séniors. Chacun a ses avantages dédiés pour la population en question. Mais ce qui n’existe pas encore, c’est un produit pour la tranche 30-70 ans. Cette période est jalonnée d’évènements (professionnels-personnels), et là, il y a une offre qui n’est pas prise à bras le corps : la femme seule, l’homme seul, avec des enfants partiellement là/pas là, avec des besoins qui ne sont pas les mêmes dans le temps hebdomadaire par exemple (besoin d’une chambre la semaine, puis 2-3 le week-end pour accueillir les enfants). Les modes d’habitats évoluent vers le co-living. Le besoin est là, c’est validé, la réponse n’est pas encore trouvée.

Cela soulève différentes questions : qui gère tout ça Et comment ? Au-delà des questions techniques (isolation, configuration des pièces…) et juridiques, se posent aussi des questions culturelles de savoir-vivre, de règles intérieures communes.

Le produit lui-même – la notion de volume capable : du T3-T4-T5 …traditionnellement commercialisé, on voudrait passer à des volumes capables. On vend 70m2 comprenant 2 pièces d’eau (cuisine et SDB/toilettes), et pour le reste en fonction du budget et des besoins, il est possible de moduler l’espace. C’est ce qui se passe en bureau ou commerce, cela doit arriver dans l’habitation.

Découvrez l’article d’immoweek.fr 

 

 

 

 

 

Le commerce face aux enjeux des nouvelles mobilités

Premier volet de la conférence  » Et si l’immobilier devenait mobile? » organisée au théâtre Graslin le 20septembre 2018 pour les 150 de la RICS et les 30 ans du CNAM/ICH

Table ronde avec 4 intervenants :

Le commerce vit un bouleversement profond. Il est confronté à un avenir incertain : la baisse des flux dans les points de vente et les lieux de commerce, le développement du e-commerce, la concurrence des GAFAM invite à questionner le commerce de demain. La mutation des comportements de consommation complique les prédictions et les stratégies.

Le poids considérable des GAFAM inquiète :jusqu’où-vont-ils aller ? Quels secteurs-vont-ils préempter ? Comment les autres acteurs-vont-ils pouvoir se positionner ? Quelles stratégies immobilières commerciales pour les enseignes et les bailleurs afin de ne pas subir ces changements mais être acteur de la transformation ? Quels est rôles des professionnels de l’immobilier et des institutions pour les accompagner vers ce nouveau commerce ? L’enjeu est bien d’être ensemble à l’avant-garde du futur d’un commerce expérientiel pour le client.

S’adapter aux nouveaux usages. Il n’existe pas une, mais de multiples formes de commerce (distinction alimentaire/non alimentaire, convenient/discount/expérientiel,…) qui varient selon les différents territoires (métropoles et grandes agglomérations, villes moyennes et centre-bourg…). Ce contexte mouvant fait que le magasin doit évoluer. Il n’est plus seulement un lieu de consommation, mais aussi un lieu d’expériences, il doit endosser un autre rôle, créer de nouvelles attractivités. Les enseignes du commerce vont devoir s’adapter à ces nouveaux besoins et être de plus en plus flexibles (types d’exploitations, multi utilisateurs des locaux….).

Les bailleurs ont un rôle essentiel à tenir dans ce contexte. Les enseignes ont besoin de devenir un 3 voire 4 en un (lieu de vente, showroom, et SAV/gestion du dernier kilomètre). Les bailleurs doivent réussir à rendre possible ce 4 en 1. Ils doivent redevenir des commerçants, savoir ce que c’est qu’un client pour enrichir leur offre. Ils vont devoir devenir proactif pour la gestion de ces lieux, il faut en faire des lieux de vie, attirants, animés comme une salle de spectacle. Il faut repenser le centre commercial comme un lieu de spectacle, d’expérience, d’incubation. Le centre commercial doit devenir le « social club » dans toute sa zone de chalandise, un lieu de connexion, d’échanges, de vivre ensemble.

Repenser la place du commerce dans la ville.  Le commerce doit également s’interroger sur sa place dans la ville de demain. La question de l’implantation des commerces dans les centres villes, des pôles de commercialité, des centres commerciaux et de leurs impacts économiques et environnementaux devient cruciale. Les enseignes, après avoir connu une période d’expansion et de maillage fin du territoire ces dernières années, vont commencer à sortir le sécateur pour retirer les lieux les moins rentables et garder les plus contributifs. L’enjeu est de garder les magasins stratégiques où ils vont pouvoir transmettre tout l’ADN de la marque et tout ce que ne peut offrir un téléphone portable (showroom spectaculaire, ambiance musicale, olfactive, visuelle, espaces de convivialité). Ce n’est plus le stock de clients (la polarité) qui intéresse mais la captation des flux (nombreuses manières de capter le consommateur, il faut se saisir des multiples parcours client). Il importe de réfléchir à la relation territoire et commerce, en lien avec les acteurs locaux et en adéquation avec les besoins des consommateurs.

Le commerce reste la locomotive du développement de la ville. On construit depuis toujours la ville autour du commerce, mais il faut que les acteurs de la ville soient à l’écoute des nouveaux usages en termes de consommation. Il faut repenser les relations entre les acteurs (villes/promoteurs/financiers/foncières/enseignes), anticiper les évolutions territoire par territoire. Pour les pôles commerciaux, cela suppose de moderniser les zones de périphérie. Sans tout raser, il convient de revoir la collaboration public-privé (élus/aménageurs/promoteurs/enseignes), la combinaison commerce/services/loisirs, les relations bailleurs/preneurs. Pour les acteurs de l’immobilier, il importe de proposer des lieux plus flexibles, modulables en fonction des besoins et des flux (modifier la taille des locaux, imaginer d’autres affectations, prévoir les sujets back office, i.e. supply chain, etc.). La gestion du dernier kilomètre reste un enjeu majeur sur les territoires.

Vers un nouveau modèle économique. Le prix demeure une donnée essentielle. De fait, et sauf exceptions, le poids relatif de l’immobilier dans les comptes d’exploitation doit décroître, ce qui pose des questions de baux, de loyers et de fiscalité. La flexibilité doit également être juridique. Les questions du loyer fixe/loyer variable, du bail probatoire bousculent nos habitudes contractuelles. Le loyer fixe est une sécurité, mais prive le bailleur du bénéficie d’un succès possible en étouffant le développement de la jeune enseigne par le fixe. Cela pose la question également du financement du projet (fonds propres ou non). Si l’enseigne est jeune, elle a forcément du nouveau à proposer, et cela intéresse le bailleur qui doit renouveler son offre dans le centre commercial.