IMMOBILIER et ATTRACTIVITE sur Nantes Métropole : Urgence absolue pour conjuguer attractivité et qualité de vie !

le CINA interpelle les Élus

Le PLUm vient d’être adopté et avec lui un certain nombre de constats et d’orientations qui inquiètent les professionnels du CINA.

LOGEMENTS : vous avez dit marché tendu ?

Notre territoire régional évolue. Ce que l’on appelle souvent la métropolisation progresse et change bien des choses : C’est le destin des métropoles attractives qui aspirent vers elles population, emploi, construction, transport, services de proximité.
Cette métropolisation se constate en premier lieu à travers la croissance de la population. Avec une progression de 0,7 % entre 2011 et 2016*, notre région fait déjà presque 2 fois mieux que la France entière. Le département 44 progresse quant à lui de 1,3 % sur la même période et Nantes Métropole de 1,5 %. Ce qui est aussi marquant c’est que cette croissance de population s’accélère : elle était de 1 % sur l’aire urbaine entre 2006 et 2011 et de 1,5 % de 2011 à 2016.
Ces nouveaux habitants qui sont nos enfants :
Cette augmentation de population est plutôt équilibrée sur l’aire urbaine de Nantes entre solde naturel (44 %) et solde migratoire (56 %). C’est aussi une satisfaction de voir notre territoire attractif pour les nouveaux habitants.
Les besoins de logements sont aussi liés aux phénomènes qualifiés souvent de décohabitation, dans lesquels on retrouve notamment la réduction de la taille des ménages, les évolutions sociologiques et le vieillissement.
Ainsi mis bout à bout, les besoins de nouveaux logements de la métropole sont aux 2/3 environ issus des habitants existants.
Mais réjouissons-nous de l’apport des nouveaux arrivants à Nantes, ils sont forcément une richesse pour notre territoire, preuve que développement urbain et bien vivre ne sont pas opposés, dès lors que ces évolutions sont anticipées.
Construit-on suffisamment de logements à Nantes et son agglomération ?
Notre inquiétude est de ne pas être au rendez-vous du futur pour notre territoire. Pourquoi exprimer cette inquiétude ? Parce que les chiffres parlent d’eux même. Le logement locatif privé est la variable d’ajustement des marchés, particulièrement là où les bailleurs sociaux sont en tension comme à Nantes. Or celui-ci est suivi de façon précise tous les trimestres par l’observatoire ONILOCA, avec notamment la vacance locative annuelle moyenne du parc. Celle-ci est en baisse régulière depuis 5 ans, et est passée sous la barre des 2 % fin 2018. Pour éviter un déséquilibre entre la demande et l’offre, il faut produire du logement, dans des volumes supérieurs à ce qui vient de se faire sur les dernières années.
Malheureusement, l’alimentation du marché en logements neufs** va être comparable à la moyenne des livraisons entre 2012 et 2018 pour l’année 2019. Pour 2020 elle sera en baisse de près de 15 %, et les livraisons 2021 et 2022 vont être impactées par les évolutions en cours sur le PLH et le PLUM, dont les professionnels s’accordent à dire qu’elles ne seront pas favorables à court terme pour retrouver du volume de construction.

Dans le même temps nous nous entendons dire « il y a trop de grues à Nantes », et le chiffre des 6000 logements inscrit au PLH et qui ne répond déjà pas aux besoins actuels et des années à venir) serait d’ores et déjà un « plafond de verre » en deçà duquel il faudrait demeurer.
Certes il est plus facile de faire plaisir (à tout le monde) que d’assumer le développement (… qui crée des problèmes).
Veut-on aller vers un Territoire qui se ferme ? … (Nantes village gaulois qui fermerait ses frontières ?)
Devons-nous dire à nos enfants et petits-enfants d’aller se loger ailleurs ?
Pouvons-nous continuer à demander toujours plus d’équipements publics et collectifs, toujours plus de transports performants … et en même temps de réduire le nombre d’habitants ?!

« Mesdames et Messieurs les Elu(e)s, nous sommes en gestion de crise, il est urgent de réagir : Anticipez et ouvrez le robinet du foncier ! »

Les professionnels qui alertent régulièrement les décideurs, se voient opposer les mêmes arguments qui ne tiennent pas, et cela depuis des années ! (Les pros ne penseraient que business !!! ). Une bien piètre reconnaissance du travail des professionnels de l’immobilier qui sont fiers de faire la ville, de construire les lieux de vie résidentiels et professionnels au service des besoins et usages attendus par tous.
IL EST DÉJÀ TROP TARD et on ne peut malheureusement rien faire pour changer les choses pour les 4 ans qui viennent, délai minimum de sortie d’une opération entre permis, appel d’offres et travaux.
(cf Inertie des décisions … )

Au-delà, pour demain il faut donc anticiper, se donner les moyens de disposer de fonciers mobilisables instantanément pour produire du logement, et ce dans des délais raccourcis (diminuer drastiquement les temps longs « d’instruction PRE PERMIS »).
Mesdames et Messieurs les Elu(e)s, nous attendons des Orientations politiques fortes et courageuses qui aillent dans le sens de l’ouverture.

La vie c’est le mouvement. Préserver notre cadre de vie, bien se loger, bien accueillir, bien travailler, tout en assurant le développement n’est pas antinomique.

L’aménagement de la ville se fait sur des temps longs, il faut donc RÉAGIR MAINTENANT pour redresser la barre afin de conforter le bien vivre à Nantes et dans son aire urbaine !
Gageons que ces sujets feront partie des enjeux électoraux des municipales 2020.

*chiffres selon étude de l’AURAN et chiffres INSEE
** Selon étude de l’observatoire OLOMA : 4013 logements livrés en moyenne par les promoteurs entre 2012 et 2018, VEFA bailleurs compris, dont 4820 sur 2018, 4124 en 2019 et 3458 en 2020 … pour mémoire les 6000 logements inscrits dans le Plan Local de l’Habitat …

Carence en BUREAUX : la rançon du succès, mais pas que …

Pénurie d’offres tertiaires sur Nantes métropole !
Les entreprises nantaises se portent bien, leur dynamisme est le moteur de leur forte croissance.
Nos entreprises nantaises embauchent et la Métropole a désormais l’un des taux de chômage les plus bas de France.
Cette croissance se traduit par des besoins immobiliers et des attentes en matière de services, confort responsabilité sociale et empreintes écologiques. Cette conjugaison de facteurs justifie l’appétence des entreprises pour l’immobilier neuf.
Ainsi si la présence de nombreuses grues sur la Métropole interroge sur l’écoulement de tous ses programmes, il n’en est rien. Effectivement ces opérations trouvent leurs occupants avant même leur livraison. Pour exemple sur Euronantes et sur l’Ile de Nantes, nos quartiers d’affaires de centre-ville, aucune surface neuve n’est disponible en 2019 et même en 2020.
Ce dynamisme économique a aussi les mêmes effets sur le logement et il contribue au développement du commerce, des services et des nouveaux transports.
Notre responsabilité en tant que membres du CINA, acteurs professionnels de l’immobilier et aussi citoyens de la Métropole nous pousse à vous alerter Mesdames et Messieurs les Elu(e)s, sur la définition de la ville de demain.
Si cette croissance est mal anticipée elle entraine une densité de circulation, des transports en communs saturés et des conditions d’accueil des entreprises et des salariés rendues difficiles par le manque d’offres.
Nous devons réagir et vous Mesdames et Messieurs les Elu(e)s devez libérer du foncier, accélérer les délais administratifs et surtout anticiper les infrastructures routières, développer les transports en commun, les services et les nouvelles mobilités.
Les acteurs de l’immobilier doivent construire des immeubles dernières générations en termes d’innovation et de respect environnemental, accompagner à la requalification de certains quartiers et d’immeubles anciens libérés.
Chacun de nous doit aussi intégrer qu’une ville n’est pas figée elle doit vivre avec son temps et ce dans un contexte de concurrence entre les métropoles. Nos entreprises sont volatiles elles ont capacité à bouger sur d’autres territoires offrant de meilleures conditions d’accueil.
Sachons garder notre diversité économique en lui offrant un cadre de travail adapté tout en préservant la qualité première de Nantes, la combinaison d’une croissance raisonnée et d’un bien vivre assuré.

LOCAUX D’ENTREPRISES : aller voir ailleurs !

Nantes métropole bénéficie d’une grande attractivité que nous devons maintenir afin de pouvoir garder le contact avec les grandes métropoles qui nous précèdent.
Sur l’ensemble du département, le foncier des Parcs d’Activités ne représente que 1,5 % en termes de surface … mais ces parcs accueillent 6 salariés sur 10 du secteur privé *
Les ventes de foncier sont en baisse depuis 2014 (hors effet « MIN ») à # 51 ha contre # 100 ha au tournant de la décennie. Cette baisse traduit l’absence de très grandes implantations exogènes* … et de disponibilités répondant aux attentes des entreprises (Facilité d’accès pour l’essentiel aux ressources urbaines – infrastructures – partenaires économiques – compétences / présence de fibre /
Proximité immédiate de Services associés pour les salariés – crèches – restaurations – sports …)

La pénurie est palpable car aujourd’hui seuls 30 Ha sont disponibles immédiatement sur l’agglomération, ce qui représente l’équivalent d’une seule année de développement. Les tensions sont telles qu’il n’y a pas de fonciers disponibles à court et long terme pour les PME et les ETI en « mal » de croissance … à qui on propose des implantations en 2ème couronne en guise de desserrement (Erdre et Gèvres – Grand Lieu etc. …).
Nantes Métropole ne peut aujourd’hui que très difficilement accueillir une entreprise de 25 salariés ou plus qui souhaiterait s’implanter sur notre territoire, car nous ne disposons plus de parcelles pour ce type de projet. Il en est de même pour le développement de sociétés déjà implantées sur le territoire et souhaitant déménager pour assurer leur croissance.
Certes il y a lieu de revoir certains modèles et le Village d’Entreprises artisanal, vision collective de l’implantation des TPE voire PME, en est un.
Certes les plateformes logistiques peuvent trouver leur juste place sur de grands espaces dédiés plus à l’écart de la métropole (ex Grandchamps).
Mais pour tout le reste, tout notre tissu industriel de PME – ETI riche en belles opportunités, que faisons-nous ?
Là aussi Mesdames et Messieurs les Elu(e)s, nous attendons des Orientations politiques fortes et courageuses qui aillent dans le sens de l’ouverture, à l’image de la vision qui a été la vôtre avec le MIN et le Pôle Agro, qui ont permis la possibilité d’implantation de toute une filière au sein de la Métropole.
Il faut continuer d’anticiper … Faire comme à Angers ou la communauté d’Agglo Angers Loire Métropole a voté l’ouverture d’études pour 3 nouvelles zones sur une surface # 270 ha ?
A défaut, cette situation peut perdurer pendant plusieurs années, l’ouverture de zones artisanales ou industrielles se complexifiant, les temps d’études, d’impacts et de faisabilité étant très longs. Par ailleurs, le nombre de projet de développement de zones en étude actuellement semble très restreint et souvent dédié à des secteurs d’activités très précis (cf nautisme en Bas Chantenay).
Il est souvent évoqué la solution de la requalification de sites industriels anciens. Cette idée semble séduisante mais forts de la pression foncière, les prix de vente de bâtiments restent encore souvent prohibitifs … sans compter l’absence de services attendus et présents dans les parcs neufs.
Mesdames et Messieurs les Elu(e)s, les professionnels de l’Immobilier sont prêts à se mobiliser et participer avec vous à la mise en œuvre des nombreux challenges à relever, à brefs délais, dans un esprit de mouvement et de croissance raisonnée, au service de l’attractivité de notre territoire et des citoyens qui aspirent à vivre ici et pas ailleurs.
*OPALA, Observatoire de la CCI Nantes St Nazaire

Communiqué de presse
Pour le CINA / Alain Raguideau Président

 

Colloque RICS / CNAM ICH « Et si l’immobilier devenait mobile ? »

Retour sur le Colloque anniversaire des 150 ans de la RICS et 30 ans de l’ICH, 20 septembre 2018 au Théâtre Graslin.
« Et si l’immobilier de devenait mobile ? »

Le digital, facilitant l’émergence de nouveaux besoins et de nouveaux usages a ouvert le champ des possibles sur le front des innovations pour le secteur de l’immobilier.

Evolution des formes de consommation, évolution des formes de travail, d’habitat, du rapport à l’espace, de ses usages, digitalisation, IA, immeubles connectés, bien-être au travail, flexibilité, réversibilité, développement durable…  autant de sujets qui viennent impacter le monde de l’immobilier et la forme urbaine de la ville de demain. L’immobilier devient mobile !

L’enjeu de cette journée du 20 septembre était de mieux comprendre les mutations que les secteurs du commerce, du bureau et de l’habitat sont en train de vivre.

1ère table ronde :
Le commerce face aux enjeux des nouvelles 

Intervenants : Olivier Badot (Professeur à l’ESCP Europe et à l’Université de Caen, Antoine Frey, Président du CNCC et PDG du Groupe Frey, Noël Moussali, GREF Area Manager, Luxembourg, France et Belgique, Amazon, Emmanuel Le Roch, Délégué général du PROCOS)

Le commerce vit un bouleversement profond. Il est confronté à un avenir incertain : la baisse des flux dans les points de vente et les lieux de commerce, le développement du e-commerce, la concurrence des GAFAM invite à questionner le commerce de demain. La mutation des comportements de consommation complique les prédictions et les stratégies. Le poids considérable des GAFAM inquiète : jusqu’où-vont-ils aller ? Quels secteurs-vont-ils préempter ? Comment les autres acteurs-vont-ils pouvoir se positionner ? Quelles stratégies immobilières commerciales pour les enseignes et les bailleurs afin de ne pas subir ces changements mais être acteur de la transformation ? Quels est rôles des professionnels de l’immobilier et des institutions pour les accompagner vers ce nouveau commerce ? L’enjeu est bien d’être ensemble à l’avant-garde du futur d’un commerce expérientiel pour le client.

S’adapter aux nouveaux usages. Il n’existe pas une mais de multiples formes de commerce (distinction alimentaire/non alimentaire, convenient/discount/expérientiel,…) qui varient selon les différents territoires (métropoles et grandes agglomérations, villes moyennes et centre-bourg…). Ce contexte mouvant fait que le magasin doit évoluer. Il n’est plus seulement un lieu de consommation, mais aussi un lieu d’expériences, il doit endosser un autre rôle, créer de nouvelles attractivités. Les enseignes du commerce vont devoir s’adapter à ces nouveaux besoins et être de plus en plus flexibles (types d’exploitations, multi utilisateurs des locaux….).

Les bailleurs ont un rôle essentiel à tenir dans ce contexte. Les enseignes ont besoin de devenir un 3 voire 4 en un (lieu de vente, showroom, et SAV/gestion du dernier kilomètre). Les bailleurs doivent réussir à rendre possible ce 4 en 1. Ils doivent redevenir des commerçants, savoir ce que c’est qu’un client pour enrichir leur offre. Ils vont devoir devenir proactif pour la gestion de ces lieux, il faut en faire des lieux de vie, attirants, animés comme une salle de spectacle. Il faut repenser le centre commercial comme un lieu de spectacle, d’expérience, d’incubation. Le centre commercial doit devenir le « social club » dans toute sa zone de chalandise, un lieu de connexion, d’échanges, de vivre ensemble.

Repenser la place du commerce dans la ville.  Le commerce doit également s’interroger sur sa place dans la ville de demain. La question de l’implantation des commerces dans les centres villes, des pôles de commercialité, des centres commerciaux et de leurs impacts économiques et environnementaux devient cruciale. Les enseignes, après avoir connu une période d’expansion et de maillage fin du territoire ces dernières années, vont commencer à sortir le sécateur pour retirer les lieux les moins rentables et garder les plus contributifs. L’enjeu est de garder les magasins stratégiques où ils vont pouvoir transmettre tout l’ADN de la marque et tout ce que ne peut offrir un téléphone portable (showroom spectaculaire, ambiance musicale, olfactive, visuelle, espaces de convivialité). Ce n’est plus le stock de clients (la polarité) qui intéresse mais la captation des flux (nombreuses manières de capter le consommateur, il faut se saisir des multiples parcours client). Il importe de réfléchir à la relation territoire et commerce, en lien avec les acteurs locaux et en adéquation avec les besoins des consommateurs.

Le commerce reste la locomotive du développement de la ville. On construit depuis toujours la ville autour du commerce, mais il faut que les acteurs de la ville soient à l’écoute des nouveaux usages en termes de consommation. Il faut repenser les relations entre les acteurs (villes/promoteurs/financiers/foncières/enseignes), anticiper les évolutions territoire par territoire. Pour les pôles commerciaux, cela suppose de moderniser les zones de périphérie. Sans tout raser, il convient de revoir la collaboration public-privé (élus/aménageurs/promoteurs/enseignes), la combinaison commerce/services/loisirs, les relations bailleurs/preneurs. Pour les acteurs de l’immobilier, il importe de proposer des lieux plus flexibles, modulables en fonction des besoins et des flux (modifier la taille des locaux, imaginer d’autres affectations, prévoir les sujets back office, i.e. supply chain, etc.). La gestion du dernier kilomètre reste un enjeu majeur sur les territoires.

Vers un nouveau modèle économique. Le prix demeure une donnée essentielle. De fait, et sauf exceptions, le poids relatif de l’immobilier dans les comptes d’exploitation doit décroître, ce qui pose des questions de baux, de loyers et de fiscalité. La flexibilité doit également être juridique. Les questions du loyer fixe/loyer variable, du bail probatoire bousculent nos habitudes contractuelles. Le loyer fixe est une sécurité, mais prive le bailleur du bénéficie d’un succès possible en étouffant le développement de la jeune enseigne par le fixe. Cela pose la question également du financement du projet (fonds propres ou non). Si l’enseigne est jeune, elle a forcément du nouveau à proposer, et cela intéresse le bailleur qui doit renouveler son offre dans le centre commercial.

2ème table ronde :
Touche pas à mon bureau !

 Intervenants : Valérie Britay, directrice exécutive du pôle bureaux chez GECINA, Christophe Burckart, Directeur général d’IWG, Gérard Touati, Directeur immobilier du groupe SOPRA STERIA, Marie-Laure Leclercq de Sousa, Directrice agence France et directrice OLM, JLL.

Dans le secteur du bureau, Co-working, flex-office, qualité de vie au travail……sont devenus les nouveaux paradigmes des espaces tertiaires et bousculent nos habitudes. Comment et avec qui faut-il composer ? Quels espaces de travail pour demain ?

Nouveaux besoins, nouveaux usages. L’approche du travail est en train de changer. D’un système d’organisation en entreprise plutôt vertical et hiérarchisé (collaborateur, n+1, n+2…), on passe à un système horizontal, où des équipes vont de plus en plus travailler entre elles en mode projet/équipe, avec des liens qui changent, une plage horaire de travail moins fixe et rigide, un rapport au lieu de travail chamboulé.  La consommation d’espaces de bureau s’en trouve bouleversée. Elle doit être de plus en plus fluide et flexible. Les ultra nomades utilisent même des systèmes de carte avec un paiement à l’usage. On est aujourd’hui davantage sur la notion d’écosystème, de réseau, de connexion dans les savoirs, voire dans les applications métier. Le travail a changé : il est de plus en plus collaboratif, en mode projet. C‘est l’époque des brainstorming, des post-it.. donc les collaborateurs ne souhaitent plus évoluer dans un univers fermé, cloisonné, mais de plus en plus ouvert, en équipe, connectés, en réseau, avec des lieux de convivialité (babyfoot emblématique.

Le bureau n’est plus seulement un lieu de travail, mais aussi un lieu de vie pour les salariés. Les professionnels sont sollicités par les RH, qui veulent garder leurs talents, et leur offrir un lieu et des services. De nouveaux critères d’implantation font leur apparition. La question de l’accessibilité est essentielle. Il faut que la ville offre davantage de moyens de se déplacer et davantage de services autour du lieu de travail. Si la situation géographique reste importante, il faut y associer la qualité du bâtiment et des services proposés aux salariés (rooftop, salle de sport…), de nouvelles formes de synergies entre les différentes activités et les entreprises d’un même lieu. Les salariés expriment de nouveaux besoins en termes de convivialité et de confort. Ils souhaitent que les bureaux ressemblent de plus en plus à ce que les utilisateurs ont chez eux : convivialité, flexibilité.

Une nouvelle manière de consommer les bureaux. Si aujourd’hui, on n’est pas encore sur une capacité de transformer des bureaux le jour en logement la nuit, on constate une évolution vers plus de flexibilité et de mixité. Le coworking se développe. La clientèle est nouvelle, les besoins sont nouveaux : utilisation des surfaces sur de plus courtes durées, agencement différent, accueil de nouveaux travailleurs et nouvelles manières de travailler… Les professionnels doivent favoriser une approche B2B2C, développée depuis de longue date en retail et hôtellerie, adaptée désormais en bureau pour répondre aux attentes des millénials. Il faut connaître les besoins de ses clients afin de leur proposer une offre qui leur facilite la satisfaction des besoins de leurs salariés.  Au niveau des bailleurs, il faut qu’ils fassent des produits, des bâtiments, qui soient souples et efficaces. Les aménagements vont évoluer dans le temps. L’immobilier ne doit plus être immobile.

3ème table ronde :
Du propriétaire à l’ « in » habitant

Intervenants : Philippe Pelletier, président RICS France, Albert Malaquin, directeur général de la digitalisation et de l’innovation chez ALTAREA COGEDIM, Vincent Pavanello, Co-fondateur de REAL ESTECH

Le secteur résidentiel, est lui aussi en pleine mutation et doit s’adapter aux nouveaux besoins, aux nouveaux usages, aux nouveaux modes de vie des habitants tout en intégrant la révolution numérique. Il s’agit de favoriser la mixité des usages à l’échelle du quartier ou de l’immeuble, d’offrir des espaces partagés, des services à la personne, de faire que l’immeuble connecté soit avant tout mis au service du vivre-ensemble. Il s’agit aussi de repenser notre rapport à l’accession pour tenir compte des mobilités professionnelles et personnelles croissantes qui imposent plus de flexibilité dans l’accès au logement et au sein du logement lui-même. Les termes decoacquisition, de coliving, de droit d’usage, de modularité des espaces, commencent à envahir le paysage du secteur résidentiel et poussent les acteurs du secteur à faire preuve d’inventivité.

Quelques tendances sont observables :

La connectivité : connexion aux objets, aux voisins et à son quartier (aux commerçants, à la commune, avec les services de la ville…). De l’individu on passe au lien social, par le développement de plateformes collaboratives. Et même en dehors du digital, on constater un retour au concierge, non pas à l’échelle d’un immeuble, mais d’un quartier tout entier (donc moins cher par habitant, et avec de nouveaux services).

Les nouvelles façons d’habiter : historiquement, les résidences gérées étaient étudiantes, ou séniors. Chacun a ses avantages dédiés pour la population en question. Mais ce qui n’existe pas encore, c’est un produit pour la tranche 30-70 ans. Cette période est jalonnée d’évènements (professionnels-personnels), et là, il y a une offre qui n’est pas prise à bras le corps : la femme seule, l’homme seul, avec des enfants partiellement là/pas là, avec des besoins qui ne sont pas les mêmes dans le temps hebdomadaire par exemple (besoin d’une chambre la semaine, puis 2-3 le week-end pour accueillir les enfants). Les modes d’habitats évoluent vers le co-living. Le besoin est là, c’est validé, la réponse n’est pas encore trouvée.

Cela soulève différentes questions : qui gère tout ça Et comment ? Au-delà des questions techniques (isolation, configuration des pièces…) et juridiques, se posent aussi des questions culturelles de savoir-vivre, de règles intérieures communes.

Le produit lui-même – la notion de volume capable : du T3-T4-T5 …traditionnellement commercialisé, on voudrait passer à des volumes capables. On vend 70m2 comprenant 2 pièces d’eau (cuisine et SDB/toilettes), et pour le reste en fonction du budget et des besoins, il est possible de moduler l’espace. C’est ce qui se passe en bureau ou commerce, cela doit arriver dans l’habitation.

Découvrez l’article d’immoweek.fr 

 

 

 

 

 

Touche pas à mon bureau !

Deuxième volet de la conférence  » Et si l’immobilier devenait mobile? » organisée au théâtre Graslin le 20septembre 2018 pour les 150 de la RICS et les 30 ans du CNAM/ICH

Table ronde avec 4 intervenants :

Dans le secteur du bureau, Coworking, flex-office, qualité de vie au travail … sont devenus les nouveaux paradigmes des espaces tertiaires et bousculent nos habitudes. Comment et avec qui faut-il composer ? Quels espaces de travail pour demain ?

Nouveaux besoins, nouveaux usages. L’approche du travail est en train de changer. D’un système d’organisation en entreprise plutôt vertical et hiérarchisé (collaborateur, n+1, n+2…), on passe à un système horizontal, où des équipes vont de plus en plus travailler entre elles en mode projet/équipe, avec des liens qui changent, une plage horaire de travail moins fixe et rigide, un rapport au lieu de travail chamboulé.  La consommation d’espaces de bureau s’en trouve bouleversée. Elle doit être de plus en plus fluide et flexible. Les ultra nomades utilisent même des systèmes de carte avec un paiement à l’usage. On est aujourd’hui davantage sur la notion d’écosystème, de réseau, de connexion dans les savoirs, voire dans les applications métier. Le travail a changé : il est de plus en plus collaboratif, en mode projet. C‘est l’époque des brainstorming, des post-it.. donc les collaborateurs ne souhaitent plus évoluer dans un univers fermé, cloisonné, mais de plus en plus ouvert, en équipe, connectés, en réseau, avec des lieux de convivialité (babyfoot emblématique).

Le bureau n’est plus seulement un lieu de travail, mais aussi un lieu de vie pour les salariés. Les professionnels sont sollicités par les RH, qui veulent garder leurs talents, et leur offrir un lieu et des services. De nouveaux critères d’implantation font leur apparition. La question de l’accessibilité est essentielle. Il faut que la ville offre davantage de moyens de se déplacer et davantage de services autour du lieu de travail. Si la situation géographique reste importante, il faut y associer la qualité du bâtiment et des services proposés aux salariés (rooftop, salle de sport…), de nouvelles formes de synergies entre les différentes activités et les entreprises d’un même lieu. Les salariés expriment de nouveaux besoins en termes de convivialité et de confort. Ils souhaitent que les bureaux ressemblent de plus en plus à ce que les utilisateurs ont chez eux : convivialité, flexibilité.

Une nouvelle manière de consommer les bureaux. Si aujourd’hui, on n’est pas encore sur une capacité de transformer des bureaux le jour en logement la nuit, on constate une évolution vers plus de flexibilité et de mixité. Le coworking se développe. La clientèle est nouvelle, les besoins sont nouveaux : utilisation des surfaces sur de plus courtes durées, agencement différent, accueil de nouveaux travailleurs et nouvelles manières de travailler… Les professionnels doivent favoriser une approche B2B2C, développée depuis de longue date en retail et hôtellerie, adaptée désormais en bureau pour répondre aux attentes des millénials. Il faut connaître les besoins de ses clients afin de leur proposer une offre qui leur facilite la satisfaction des besoins de leurs salariés.  Au niveau des bailleurs, il faut qu’ils fassent des produits, des bâtiments, qui soient souples et efficaces. Les aménagements vont évoluer dans le temps. L’immobilier ne doit plus être immobile.

Opération Polaris sur l’Île de Nantes

Les membres du Club se sont retrouvés le mardi 6 Novembre sur l’île de Nantes pour visiter l’Opération immobilière Polaris.

Présentation générale de l’opération depuis sa genèse, son montage et la mixité d’occupation par Kaufman and Broad.

Construction lancée en 2015, l’opération Polaris assemble différents quartiers de l’île entre le Boulevard Vincent-Gâche et la Loire.

Quelques chiffres : opération mixte de 34 700 m².
Un campus étudiant de 2 860 m² avec l’école d’hôtellerie Vatel.
Résidence étudiante de 7 285 m² de 300 logements principalement destinés aux étudiants de Vatel + 261 logements sur 17 843 m² dont 87 logements abordables, 87 logements sociaux et 76 logements libres.
Encore en construction : 6 500 m² de bureaux et 650 m² d’activités.

 

Voyage CINA Paris, une restructuration haut-de-gamme : Immeuble 46 Breteuil

Le 46 Breteuil Paris : Une restructuration construction d’un actif de bureaux au cœur du 7ème arrondissement de Paris.

Cet immeuble art déco, très accessible, situé à proximité des Invalides, bénéficie d’un cadre unique avec 1 759m² de jardin et 450M² d’espaces verts répartis sur les étages.

Les 9 590m² de bureaux disponibles (dont 1 680m² de construction neuve) feront l’objet de labellisation : HQE et BREAM niveau very good.
Ces travaux permettront une déduction de plus de 70% des consommations énergétiques du bâtiment d’origine.

Offrant des plateaux allant jusqu’à 1 497m² sur un niveau, l’immeuble pourra accueillir 956 personnes tout en leur offrant des services de qualité :
– Espace restauration, lounge
– Auditorium de 180 places
– Parking sous-sol
– Espaces de travail déportés (jardin…)

 

Cet ensemble proposé à la location est la propriété de Covéa, acteur important du marché tertiaire parisien qui mutualise les moyens et savoir faire des 3 marques (Maaf, MMA et GMF) dans le domaine de la gestion du patrimoine immobilier.

Par Martin Chatillon, BNP Paribas Real Estate / Membre du CINA