Cahier d’acteur du CINA pour un aéroport du Grand Ouest

Pour un aéroport du Grand Ouest au service de nos Territoires…porteurs d’une dynamique et d’une attractivité spécifiques au service d’un développement harmonieux entre Économie et Qualité de vie

Le CINA maintient qu’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes aurait été un bon projet. Mais fidèle à son état d’esprit ouvert et à son approche constructive, le CINA prend acte de la décision de l’Etat de se recentrer sur le réaménagement de Nantes Atlantique. L’Etat doit désormais assumer ce choix et s’interroger sur les objectifs poursuivis, l’horizon retenu et les incidences globales pour l’Ouest, pour la Loire-Atlantique et les départements limitrophes, pour la métropole nantaise, pour les citoyens, usagers, habitants, riverains, travailleurs, d’aujourd’hui et de demain.

Par cette contribution, le CINA entend :

• Exprimer un besoin fort de notre territoire pour la transparence, la fiabilité et l’honnêteté des procédures et démarches à venir dans le cadre de ce projet de réaménagement ;

• Rappeler que le réaménagement de l’aéroport Nantes Atlantique doit reposer sur une vision et des moyens à la hauteur de sa double identité : un aéroport du Grand Ouest et une infrastructure faisant partie intégrante de la métropole nantaise.

• Interpeler le maître d’ouvrage du projet de réaménagement, l’ÉTAT et plus globalement les décideurs du territoire, sur les incidences, pour la plupart indirectes, des différentes options de réaménagement sur l’immobilier au sens large (constructibilité de logements et bien plus : immobilier tertiaire et commercial, mobilité et donc enjeux écologiques et énergétiques, dynamisme économique).

• Apporter son expertise immobilière et partager des données objectives et actualisées : via ses Observatoires, le CINA recueille des chiffres fiables, s’appuyant sur la réalité des transactions ; il est au surplus capable de retranscrire les « signaux faibles » identifiés par ses adhérents, professionnels au quotidien sur le terrain.

• Affirmer son attachement à ce territoire de l’Ouest, et plus spécifiquement de Loire-Atlantique, et son souhait de voir sa qualité de vie, son dynamisme et son attractivité croitre.

Nous espérons que cette mise en perspective étayée, ainsi que nos propositions concrètes, seront utiles aux débats et entendues du maître d’ouvrage.

NOS PROPOSITIONS

#1 – L’URGENCE IMMÉDIATE
Ne pas prendre en compte la saturation actuelle de l’aéroport, ses problématiques d’accès, de circulation et de stationnements, serait un non sens et une négation d’une réalité quotidienne bien réelle … manifestement peu perçue au niveau national.

En URGENCE et dans de TRÈS COURTS DÉLAIS, l’ÉTAT se doit de négocier avec le groupement concessionnaire la réalisation des travaux indispensables provisoires, dont la reprise de l’amortissement (impossible avant fin de la concession actuelle) serait garantie par le même ÉTAT à l’issue du transfert vers le nouveau concessionnaire désigné.

Des DÉCISIONS et des ACTES sont à prendre et engager DE SUITE :

  • Des PARKINGS SILOS (construction métallique plus rapide et démontable)
  • Des ACCÈS EN VOITURE REVUS : doublement des voies d’accès, nouvelles voiries adaptées au trafic actuel et à venir,
  • Une OFFRE D’ACCÈS EN TRANSPORTS COLLECTIFS A HAUTE FRÉQUENCE : prolongement du tramway dans l’immédiat depuis La Neustrie ; l’option navette autonome nous semble « anecdotique » car pas à la hauteur des besoins.
  • Un RÉAMÉNAGEMENT TEMPORAIRE DE L’AÉROGARE, pour fluidifier le trafic, limiter les temps d’attente, notamment en augmentant les Postes Inspection Filtrage.

#2 – LA PROTECTION DES POPULATIONS

  • LIMITER AU MAXIMUM l’IMPACT en nombre d’habitants concernés. La solution piste transversale semble être la plus adaptée en ce sens.
  • Prendre en compte EN TOUTE TRANSPARENCE TOUS LES RISQUES SANITAIRES : nous nous félicitons de l’engagement, même tardif, pris par le maître d’ouvrage de lancer une étude spécifique par un cabinet INDÉPENDANT.
  • ACCOMPAGNER LES HABITANTS (indemnisation sérieuse et à la hauteur des budgets à engager pour se reloger ailleurs ou pour financer l’insonorisation des biens, etc.).
  • ACCOMPAGNER LE DÉPLACEMENT DES ÉQUIPEMENTS (collège – écoles et autres équipements publics ou para publics) à hauteur de leurs coûts réels à neuf.

#3 – UN AÉROPORT A LA HAUTEUR D’UN TERRITOIRE DYNAMIQUE, INNOVANT ET RESPONSABLE

Un aéroport à 15 MPax nécessite des infrastructures entièrement repensées et adaptées. A ce propos, nous nous félicitons de la décision de nommer un cabinet INDEPENDANT sur l’évolution du trafic, trop longtemps largement sous-estimé.

Cette vocation Grand Ouest doit s’articuler avec la culture et les ambitions de notre territoire :
– Un territoire qui n’oppose pas Développement Économique et Qualité de vie, Entreprises et Citoyens,
– Un territoire très fortement irrigué de Responsabilité Sociétale et Environnementale (RSE),
– Un territoire qui aspire à ce que ses ENFANTS vivent et s’y développent harmonieusement,
– Un territoire dynamique et attractif, et où l’on investit (cf. annonces d’investissements industriels privés à Saint-Nazaire à hauteur de 3 milliards d’euros et de 2,2 milliards d’euros à titre public sur le territoire Nantes – Saint Nazaire).

Ainsi, le territoire NANTES SAINT NAZAIRE (cf. chiffres NSD / INSEE / URSSAF / AURAN …) se positionne comme :
N°1 de l’EMPLOI SALARIE PRIVE à + 11% entre 2012 et 2017 / + 16% d’établissements de 250 salariés et plus en Loire-Atlantique de 2012 à 2017
N°1 de l’évolution annuelle du nombre d’ETUDIANTS à 3,2 %
N°1 de l’évolution annuelle du nombre de DIPLOMES ESR à 4,6 %
N°1 du nombre d’équipements de LOISIRS pour 100 000 habitants à 22
N°1 au titre de la QUALITE DE L’AIR et du CADRE de VIE (83% de jours indice bon à très bon)

Le nombre d’emplois salariés évolue considérablement, notamment autour de l’innovation :
+10,8 % filière SANTE
+3,5 % dans l’INDUSTRIE
+ 18,8 % dans l’AERONAUTIQUE
+ 13 % dans les Industries Culturelles et Créatives (les ICC).
+20,6 % dans le NUMERIQUE
+ 17,4 % dans la CONCEPTION – RECHERCHE

Selon les chiffres de POLE EMPLOI à fin 2018, les taux de chômage s’élevaient à :
8,5 % en France Métropolitaine
7,2 % en Région Pays de la Loire
7 % dans le département 44
6,7 % sur Nantes Métropole … près de 2 points en moins qu’au niveau national !

… faut -il compléter par les SOLDES MIGRATOIRES à + 44 323 habitants sur l’Aire Urbaine entre 2010 et 2015 … ?

OUI ICI PUS QU’AILLEURS, il se « passe des choses », nous sommes différents, et la QUESTION TERRITORIALE y est prégnante.

Nous sommes dans un Territoire qui RAYONNE … et bien au-delà du seul département Loire-Atlantique.

Notre culture et notre responsabilité nous impose également d’exiger un aéroport qui s’inscrit dans une démarche de TRANSITION ENERGETIQUE & ENVIRONNEMENTALE, à très faible impact Carbone.

Sans rappeler les enjeux environnementaux très forts de notre territoire ainsi que les conséquences indirectes sur le développement urbain alternatif plus éloigné de Nantes (incohérent avec lutte contre l’artificialisation des sols, mobilité, etc.), nous attendons également, comme il était prévu à Notre-Dame-des-Landes, un AÉROPORT AUTONOME EN ÉNERGIE, et à minima conforme aux exigences mondiales en matière d’environnement.

Concernant les enjeux de MOBILITE, nous ne croyons pas que le train peut systématiquement remplacer l’avion : le GRAND OUEST a besoin de liaisons avec nombre de métropoles et capitales européennes, avec des AR dans la journée … pas sur 2 ou 3 jours !

Apparaît essentielle une DESSERTE TERRESTRE ADAPTÉE et entièrement repensée, pour absorber le trafic en continu et calibrée sur les heures d’affluences, dans une vision globale, par exemple :
– Des accès en transports collectifs à haute fréquence (train, tram, busway, etc.) ;
– Un « couloir dédié » TC – TAXI – VTC, entre Cœur de Ville – Gare Ferroviaire et Aéroport ;
– Des accès via périphérique à revoir : nouvelles voies supplémentaires à créer ;
– Un nouveau franchissement de Loire à étudier d’ores et déjà avec des échéances à court ou moyen terme.

Quant à la ligne TGV entre Nantes et Paris, nous demandons à ce que le trajet soit possible en 1H30 … nous en sommes très loin aujourd’hui compte tenu des nombreux problèmes quotidiens sur la ligne … qui n’a de TGV qu’entre Le Mans et Paris !

Toutes les solutions doivent être mises sur la table, en toute transparence. Les meilleures solutions, reflets des meilleurs compromis, les moins impactantes sur les populations et l’économie, doivent être retenues, quelles que soient les options techniques, quel qu’en soit le prix.

Enfin, il est urgent de raisonner en termes de délais garantis et de privilégier toutes les solutions qui permettront de les raccourcir, compte tenu des enjeux et de la réalité … Il sera notamment indispensable de se tourner vers les solutions capables de limiter la fermeture de l’aéroport pendant les travaux des pistes (la solution piste transversale semble en ce sens la mieux adaptée) …

… avec une grande question à laquelle nous demandons au Maître d’Ouvrage de nous répondre :
Au vu des 20 000 passagers quotidiens, quelles solutions proposez-vous ?
Quelles alternatives « sérieuses » proposez-vous ?

#4- IMPACT SUR L’IMMOBILIER DU TERRITOIRE

POPULATION DE LA RÉGION ET MÉTROPOLISATION :

La croissance du Grand Ouest est confirmée par les études prospectives de l’INSEE, qui identifie le dynamisme démographique exceptionnel de ce territoire : croissance de plus de 20 % des populations concernées par l’aéroport comme infrastructure d’ici 2050. Cette tendance est incontestable, elle renforce les besoins de mobilité.

En parallèle, un phénomène de métropolisation se traduit par une augmentation de la population plus forte sur le département de la Loire Atlantique et en particulier sur la métropole centre. L’aire urbaine de Nantes est en effet particulièrement attractive grâce à son positionnement géographique, ces attraits naturels et son dynamisme de l’emploi, comme rappelé ci-dessus.

C’est un élément marquant de notre territoire : le marché du travail se porte mieux ici qu’ailleurs, avec sans doute comme explication première une belle combinaison d’activités sur la métropole Nantes-Saint-Nazaire. Le développement des entreprises se fait là ou il fait bon vivre : qualité de la vie au quotidien, logements disponibles à prix et loyers accessibles, offres de mobilité forte. Cette croissance en cours passe par cette offre de mobilité à courte distance (transport du quotidien) ou de moyenne à de longue distance : pour ce dernier aspect, le développement de l’offre depuis Nantes Atlantique ces dernières années représente un critère très favorable pour attirer de nouveaux habitants ou retenir ceux qui sont présents sur le territoire.

ACCÉLÉRATION SUR L’AIRE URBAINE ET LA MÉTROPOLE NANTAISE :

L’Aire Urbaine de Nantes connait ces dernières années un développement très fort qui n’a sans doute pas été suffisamment anticipé. On constate une accélération autour de 2010 sur le territoire :
– Avant cette date, l’aire urbaine connait une croissance d’environ 8.000 habitants en moyenne sur la période 1990-2010 ;
– Depuis 2010 cette croissance de population est passée à environ 13 200 habitants par an , soit une progression de 65 % de la croissance de la population.

L’AURAN identifie que cette forte croissance démographique est :
– Durablement installée sur l’Aire Urbaine de Nantes ;
– Portée à 56 % par le solde migratoire, à + de 7 500 personnes par an.

81 % des arrivées sur l’Aire Urbaine de Nantes se font sur la Métropole … d’où des besoins importants en matière d’HABITER et TRAVAILLER.

BESOIN DE LOGEMENT NEUF SUR LA MÉTROPOLE NANTAISE :

Il faut bien sûr accueillir ces habitants sur la métropole et leur trouver un logement. Ces évolutions nécessitent la construction de nouveaux logements, à la fois pour répondre à ces nouveaux habitants mais aussi aux nouveaux besoins de logements que génèrent différents phénomènes qui concourent à la réduction de la taille de ménage, que l’on regroupe sous le terme de « décohabitation » : allongement de la vie, évolution de la composition des ménage, diminution des nombres d’enfants.

Cette évolution est aujourd’hui dans les esprits de tous les acteurs. Le plan local de l’habitat (PLH) de Nantes Métropole a pris en compte ce besoin en faisant passer son objectif annuel de production de logements de 4.500 à 6.000 afin de répondre aux besoins … non satisfaits, ce volume n’est pas suffisant et le chiffres de 7.000 logements à construire par an est probablement le bon volume.

CONSTRUCTION NEUVE POUR RÉPONDRE AUX BESOINS :

La construction de logement neuf doit répondre à de nombreuses contraintes, notamment :

  1. Répondre au besoin là où il se fait sentir,
  2. Se confronter aux exigences d’acceptabilité des riverains,
  3. Respecter les règlementations d’urbanisme en vigueur.

Les besoins se font sentir aujourd’hui et demain plus encore au cœur de la Métropole, là où sont les emplois, les services, les commerces et la mobilité fluide.

La règlementation en matière d’urbanisme vient d’évoluer de façon profonde pour l’ensemble des communes de l’agglomération avec l’instauration du PLUM (Plan Local d’Urbanisme métropolitain). Celui-ci comporte des évolutions importantes sur la forme et le fond. Les évolutions sur la forme vont nécessiter un rodage qui va ralentir la délivrance des autorisations de construire. Sur le fond, les évolutions vont dans le sens d’une réduction d’environ 20 % de la constructibilité à surface de terrain constant (étude FPI).

Ces différents facteurs laissent présager une difficulté majeure à venir sur les prochaines années afin de répondre aux besoins de logements neufs dans la métropole, dans un marché du logement qui est déjà tendu comme en atteste un indicateur que les professionnels suivent avec attention, à savoir le taux de vacance du marché locatif privé. C’est en effet un excellent indicateur de la tension sur un marché car le locatif libre représente la variable d’ajustement (dans un marché ou le locatif social est au maximum de ses possibilités). Notre observatoire ONILOCA analyse tous les trimestres le marché de Nantes Métropole sur la base d’un échantillon de 14.000 logements. Il présente notamment le taux de vacance en année glissante, celui-ci est en baisse maintenant depuis 5 ans et est passé sous la barre des 2 % fin 2018.

DISPONIBILITÉ FONCIÈRE ET ÉTALEMENT URBAIN :

Dans ce contexte, le risque est de voir un effet d’étalement urbain pour répondre à ces évolutions, étalement urbain néfaste à l’environnement (artificialisation) et à la qualité de la vie des populations concernées, qui s’éloignent de la métropole sous la contrainte, en subissant les problématiques de transport.

Rappelons également que les grands projets métropolitains (Ile de Nantes, Pirmil, etc.) sont pour une part très importante impactés par le survol dans les Options 1, 2 et 3.

ÉTAT DES LIEUX EXPOSITION AU BRUIT :

L’agglomération nantaise est dès aujourd’hui concernée au premier chef par l’orientation de la piste. Près de 23.500 habitants sont situés dans des zones à LDEN > à 55 dB signifiant qu’ils habitent des zones où les constructions sont impossibles ou extrêmement règlementées. 74.000 habitants sont dans des zones ou les constructions sont autorisées mais subissent une contrainte d’isolation complémentaire. C’est donc près de 100.000 habitants qui vivent dans des logements concernés par le bruit.
Accessoirement cette zone de bruit couvre des espaces extérieurs de vie pour lesquels il n’est par définition pas possible de faire quoi que ce soit pour réduire les nuisances.

CONCLUSION

Au vu de ces éléments, l’option « piste transversale » nous interpelle comme réunissant de nombreux critères de satisfaction aux besoins du territoire, les autres options n’apparaissant pas à la hauteur des enjeux :

  • Cette option fait chuter les populations impactées de près de 66.000 personnes,
  • Elle n’impacte presque plus la constructibilité de Nantes,
  • Son coût direct et indirect au regard de la métropolisation est positif,
  • Elle conduirait à une fermeture limitée de l’aéroport pour travaux.

En complément des propositions argumentées et précisées ci-dessus, le CINA émet les suggestions suivantes :

  • Renommer le sujet Aéroport Nantes Atlantique en « Aéroport du Grand Ouest » ou « Aéroport Ouest Atlantique » pour acter de son empreinte et de sa vocation régionales …
    En effet, les régions Bretagne et Pays de la Loire comptent 8 aéroports offrant des liaisons régulières. En 2017 Nantes Atlantique voyait passer les 2/3 des passagers de ces 8 aéroports et 62 % de ses passagers ne sont pas des habitants de la Loire Atlantique.
  • La réalisation d’études sérieuses concernant les impacts et coûts indirects induits par les différentes options (libération de foncier, mobilité, attractivité économique).
    Le CINA dispose des compétences et réseaux pour appuyer de telles études.
  • La mise en place de dérogations et expérimentations en matière d’urbanisme et de construction (constructibilité, hauteur des constructions, etc.), en vue de ne pas « geler » les terres constructibles présentes sur la Métropole et autour, et l’établissement une « carte du territoire » (hors PEB), avec augmentation de la constructibilité en matière de logements, bureaux, services, hôtellerie, activités, etc.
  • La définition et la mise en œuvre d’un MODUS OPERANDI entre les acteurs du territoire, en vue d’engager un démarche PARTENARIALE et POSITIVE avec les professionnels de la filière immobilière, et ainsi éviter la parachutage d’idées « d’en haut », éloignées du « terrain » et en décalage avec les réalités et les besoins.

Pour le Club Immobilier Nantes Atlantique
Le Président
Alain RAGUIDEAU

Un Conseil d’Administration sous l’égide de 2.000

La société des 2.000 Watts, c’est l’engagement volontaire vers la sobriété énergétique.

Mais à quoi correspond ce cap ? C’est l’équivalent de 17.520 kWh par personne et par an toutes énergies confondues, soit 2.000 Watts x 24 heures x 365 jours / 1000.

Laurent Horvath, Monsieur 2.000 Watts a permis de poser le préalable d’une responsabilité individuelle propre à chaque individu en interaction avec le groupe. Une société plus sobre, faite de partages des informations ou des compétences peut ainsi émerger.

Pour le moment, l’Europe fait pâle figure avec une consommation de 7.000 Watts / habitant … mais loin devant les USA avec 13 000 Watts. Alors que, dans un monde fini avec une croissance que l’on croyait infinie, nous devrions tendre rapidement vers les 2 000 Watts.

La venue de Laurent Horvath a permis la tenue d’un Conseil d’Administration commun exceptionnel CINA et Novabuild réunis. Il s’est adressé à un public convaincu des solutions proposées. Antoine de Saint-Exupéry écrivait dans Vol de Nuit en 1930 « Dans la vie, il n’y a pas de solutions. Il y a des forces en marche : il faut les créer, et les solutions suivent ».

Convaincre les convaincus n’est pas suffisant…

A travers nos associations respectives, nous pouvons chacun être acteur du changement, conscient de la nécessité de modifier nos usages et coutumes, en nous tournant vers plus de sobriété, de partage ; que chacun puisse faire sa part, à sa mesure en acteur citoyen responsable. Mais aussi d’être le relais de ce cap à franchir, incarner par l’exemple les nouveaux usages qui apparaissent : le soutien de la collectivité sera indispensable à la réussite collective.

Ce Conseil d’Administration exceptionnel a donc été le théâtre d’ateliers participatifs qui ont mis en exergue des abouti aux items, qui constitueront le fil rouge d’une « démarche 2000 Watts » qui pourrait être portée par les 2 associations.

IMMOBILIER et ATTRACTIVITE sur Nantes Métropole : Urgence absolue pour conjuguer attractivité et qualité de vie !

le CINA interpelle les Élus

Le PLUm vient d’être adopté et avec lui un certain nombre de constats et d’orientations qui inquiètent les professionnels du CINA.

LOGEMENTS : vous avez dit marché tendu ?

Notre territoire régional évolue. Ce que l’on appelle souvent la métropolisation progresse et change bien des choses : C’est le destin des métropoles attractives qui aspirent vers elles population, emploi, construction, transport, services de proximité.
Cette métropolisation se constate en premier lieu à travers la croissance de la population. Avec une progression de 0,7 % entre 2011 et 2016*, notre région fait déjà presque 2 fois mieux que la France entière. Le département 44 progresse quant à lui de 1,3 % sur la même période et Nantes Métropole de 1,5 %. Ce qui est aussi marquant c’est que cette croissance de population s’accélère : elle était de 1 % sur l’aire urbaine entre 2006 et 2011 et de 1,5 % de 2011 à 2016.
Ces nouveaux habitants qui sont nos enfants :
Cette augmentation de population est plutôt équilibrée sur l’aire urbaine de Nantes entre solde naturel (44 %) et solde migratoire (56 %). C’est aussi une satisfaction de voir notre territoire attractif pour les nouveaux habitants.
Les besoins de logements sont aussi liés aux phénomènes qualifiés souvent de décohabitation, dans lesquels on retrouve notamment la réduction de la taille des ménages, les évolutions sociologiques et le vieillissement.
Ainsi mis bout à bout, les besoins de nouveaux logements de la métropole sont aux 2/3 environ issus des habitants existants.
Mais réjouissons-nous de l’apport des nouveaux arrivants à Nantes, ils sont forcément une richesse pour notre territoire, preuve que développement urbain et bien vivre ne sont pas opposés, dès lors que ces évolutions sont anticipées.
Construit-on suffisamment de logements à Nantes et son agglomération ?
Notre inquiétude est de ne pas être au rendez-vous du futur pour notre territoire. Pourquoi exprimer cette inquiétude ? Parce que les chiffres parlent d’eux même. Le logement locatif privé est la variable d’ajustement des marchés, particulièrement là où les bailleurs sociaux sont en tension comme à Nantes. Or celui-ci est suivi de façon précise tous les trimestres par l’observatoire ONILOCA, avec notamment la vacance locative annuelle moyenne du parc. Celle-ci est en baisse régulière depuis 5 ans, et est passée sous la barre des 2 % fin 2018. Pour éviter un déséquilibre entre la demande et l’offre, il faut produire du logement, dans des volumes supérieurs à ce qui vient de se faire sur les dernières années.
Malheureusement, l’alimentation du marché en logements neufs** va être comparable à la moyenne des livraisons entre 2012 et 2018 pour l’année 2019. Pour 2020 elle sera en baisse de près de 15 %, et les livraisons 2021 et 2022 vont être impactées par les évolutions en cours sur le PLH et le PLUM, dont les professionnels s’accordent à dire qu’elles ne seront pas favorables à court terme pour retrouver du volume de construction.

Dans le même temps nous nous entendons dire « il y a trop de grues à Nantes », et le chiffre des 6000 logements inscrit au PLH et qui ne répond déjà pas aux besoins actuels et des années à venir) serait d’ores et déjà un « plafond de verre » en deçà duquel il faudrait demeurer.
Certes il est plus facile de faire plaisir (à tout le monde) que d’assumer le développement (… qui crée des problèmes).
Veut-on aller vers un Territoire qui se ferme ? … (Nantes village gaulois qui fermerait ses frontières ?)
Devons-nous dire à nos enfants et petits-enfants d’aller se loger ailleurs ?
Pouvons-nous continuer à demander toujours plus d’équipements publics et collectifs, toujours plus de transports performants … et en même temps de réduire le nombre d’habitants ?!

« Mesdames et Messieurs les Elu(e)s, nous sommes en gestion de crise, il est urgent de réagir : Anticipez et ouvrez le robinet du foncier ! »

Les professionnels qui alertent régulièrement les décideurs, se voient opposer les mêmes arguments qui ne tiennent pas, et cela depuis des années ! (Les pros ne penseraient que business !!! ). Une bien piètre reconnaissance du travail des professionnels de l’immobilier qui sont fiers de faire la ville, de construire les lieux de vie résidentiels et professionnels au service des besoins et usages attendus par tous.
IL EST DÉJÀ TROP TARD et on ne peut malheureusement rien faire pour changer les choses pour les 4 ans qui viennent, délai minimum de sortie d’une opération entre permis, appel d’offres et travaux.
(cf Inertie des décisions … )

Au-delà, pour demain il faut donc anticiper, se donner les moyens de disposer de fonciers mobilisables instantanément pour produire du logement, et ce dans des délais raccourcis (diminuer drastiquement les temps longs « d’instruction PRE PERMIS »).
Mesdames et Messieurs les Elu(e)s, nous attendons des Orientations politiques fortes et courageuses qui aillent dans le sens de l’ouverture.

La vie c’est le mouvement. Préserver notre cadre de vie, bien se loger, bien accueillir, bien travailler, tout en assurant le développement n’est pas antinomique.

L’aménagement de la ville se fait sur des temps longs, il faut donc RÉAGIR MAINTENANT pour redresser la barre afin de conforter le bien vivre à Nantes et dans son aire urbaine !
Gageons que ces sujets feront partie des enjeux électoraux des municipales 2020.

*chiffres selon étude de l’AURAN et chiffres INSEE
** Selon étude de l’observatoire OLOMA : 4013 logements livrés en moyenne par les promoteurs entre 2012 et 2018, VEFA bailleurs compris, dont 4820 sur 2018, 4124 en 2019 et 3458 en 2020 … pour mémoire les 6000 logements inscrits dans le Plan Local de l’Habitat …

Carence en BUREAUX : la rançon du succès, mais pas que …

Pénurie d’offres tertiaires sur Nantes métropole !
Les entreprises nantaises se portent bien, leur dynamisme est le moteur de leur forte croissance.
Nos entreprises nantaises embauchent et la Métropole a désormais l’un des taux de chômage les plus bas de France.
Cette croissance se traduit par des besoins immobiliers et des attentes en matière de services, confort responsabilité sociale et empreintes écologiques. Cette conjugaison de facteurs justifie l’appétence des entreprises pour l’immobilier neuf.
Ainsi si la présence de nombreuses grues sur la Métropole interroge sur l’écoulement de tous ses programmes, il n’en est rien. Effectivement ces opérations trouvent leurs occupants avant même leur livraison. Pour exemple sur Euronantes et sur l’Ile de Nantes, nos quartiers d’affaires de centre-ville, aucune surface neuve n’est disponible en 2019 et même en 2020.
Ce dynamisme économique a aussi les mêmes effets sur le logement et il contribue au développement du commerce, des services et des nouveaux transports.
Notre responsabilité en tant que membres du CINA, acteurs professionnels de l’immobilier et aussi citoyens de la Métropole nous pousse à vous alerter Mesdames et Messieurs les Elu(e)s, sur la définition de la ville de demain.
Si cette croissance est mal anticipée elle entraine une densité de circulation, des transports en communs saturés et des conditions d’accueil des entreprises et des salariés rendues difficiles par le manque d’offres.
Nous devons réagir et vous Mesdames et Messieurs les Elu(e)s devez libérer du foncier, accélérer les délais administratifs et surtout anticiper les infrastructures routières, développer les transports en commun, les services et les nouvelles mobilités.
Les acteurs de l’immobilier doivent construire des immeubles dernières générations en termes d’innovation et de respect environnemental, accompagner à la requalification de certains quartiers et d’immeubles anciens libérés.
Chacun de nous doit aussi intégrer qu’une ville n’est pas figée elle doit vivre avec son temps et ce dans un contexte de concurrence entre les métropoles. Nos entreprises sont volatiles elles ont capacité à bouger sur d’autres territoires offrant de meilleures conditions d’accueil.
Sachons garder notre diversité économique en lui offrant un cadre de travail adapté tout en préservant la qualité première de Nantes, la combinaison d’une croissance raisonnée et d’un bien vivre assuré.

LOCAUX D’ENTREPRISES : aller voir ailleurs !

Nantes métropole bénéficie d’une grande attractivité que nous devons maintenir afin de pouvoir garder le contact avec les grandes métropoles qui nous précèdent.
Sur l’ensemble du département, le foncier des Parcs d’Activités ne représente que 1,5 % en termes de surface … mais ces parcs accueillent 6 salariés sur 10 du secteur privé *
Les ventes de foncier sont en baisse depuis 2014 (hors effet « MIN ») à # 51 ha contre # 100 ha au tournant de la décennie. Cette baisse traduit l’absence de très grandes implantations exogènes* … et de disponibilités répondant aux attentes des entreprises (Facilité d’accès pour l’essentiel aux ressources urbaines – infrastructures – partenaires économiques – compétences / présence de fibre /
Proximité immédiate de Services associés pour les salariés – crèches – restaurations – sports …)

La pénurie est palpable car aujourd’hui seuls 30 Ha sont disponibles immédiatement sur l’agglomération, ce qui représente l’équivalent d’une seule année de développement. Les tensions sont telles qu’il n’y a pas de fonciers disponibles à court et long terme pour les PME et les ETI en « mal » de croissance … à qui on propose des implantations en 2ème couronne en guise de desserrement (Erdre et Gèvres – Grand Lieu etc. …).
Nantes Métropole ne peut aujourd’hui que très difficilement accueillir une entreprise de 25 salariés ou plus qui souhaiterait s’implanter sur notre territoire, car nous ne disposons plus de parcelles pour ce type de projet. Il en est de même pour le développement de sociétés déjà implantées sur le territoire et souhaitant déménager pour assurer leur croissance.
Certes il y a lieu de revoir certains modèles et le Village d’Entreprises artisanal, vision collective de l’implantation des TPE voire PME, en est un.
Certes les plateformes logistiques peuvent trouver leur juste place sur de grands espaces dédiés plus à l’écart de la métropole (ex Grandchamps).
Mais pour tout le reste, tout notre tissu industriel de PME – ETI riche en belles opportunités, que faisons-nous ?
Là aussi Mesdames et Messieurs les Elu(e)s, nous attendons des Orientations politiques fortes et courageuses qui aillent dans le sens de l’ouverture, à l’image de la vision qui a été la vôtre avec le MIN et le Pôle Agro, qui ont permis la possibilité d’implantation de toute une filière au sein de la Métropole.
Il faut continuer d’anticiper … Faire comme à Angers ou la communauté d’Agglo Angers Loire Métropole a voté l’ouverture d’études pour 3 nouvelles zones sur une surface # 270 ha ?
A défaut, cette situation peut perdurer pendant plusieurs années, l’ouverture de zones artisanales ou industrielles se complexifiant, les temps d’études, d’impacts et de faisabilité étant très longs. Par ailleurs, le nombre de projet de développement de zones en étude actuellement semble très restreint et souvent dédié à des secteurs d’activités très précis (cf nautisme en Bas Chantenay).
Il est souvent évoqué la solution de la requalification de sites industriels anciens. Cette idée semble séduisante mais forts de la pression foncière, les prix de vente de bâtiments restent encore souvent prohibitifs … sans compter l’absence de services attendus et présents dans les parcs neufs.
Mesdames et Messieurs les Elu(e)s, les professionnels de l’Immobilier sont prêts à se mobiliser et participer avec vous à la mise en œuvre des nombreux challenges à relever, à brefs délais, dans un esprit de mouvement et de croissance raisonnée, au service de l’attractivité de notre territoire et des citoyens qui aspirent à vivre ici et pas ailleurs.
*OPALA, Observatoire de la CCI Nantes St Nazaire

Communiqué de presse
Pour le CINA / Alain Raguideau Président

 

Un procès injuste fait au secteur immobilier par Jean Jacques OLIVIÉ, président de l’Anacofi immo

La France a une histoire particulière avec le secteur immobilier. Depuis des siècles, le pays est connu et reconnu pour la qualité de ses bâtiments, au travers une architecture remarquable ou des ouvrages impressionnants, à la différence de bien des pays du monde qui nous jalousent notre patrimoine. Jean-Jacques Olivié, président de l’Anacofi immo, s’insurge contre le traitement qui est réservé depuis deux ans au secteur immobilier !

Ce savoir-faire ancestral n’a aujourd’hui pas disparu, bien au contraire. Il s’est même démocratisé, étendu, jusqu’à devenir un avantage compétitif majeur du pays. Ainsi et de manière naturelle, le secteur est devenu un poids lourd de l’économie française : au-delà de constituer un avantage patrimonial indéniable au niveau mondial, il crée aujourd’hui 6% de la richesse créée annuellement dans le pays (Produit Intérieur Brut) soit à peine moins que le tourisme (7% du PIB), affiche un chiffre d’affaires total dépassant 170 milliards d’euros, mais aussi plus de 1,4 million de salariés soit plus de 8% de l’emploi total en France et représente plus de 536 000 entreprises.

La diversité des acteurs intervenant dans le secteur immobilier est impressionnante, avec des métiers allant de la construction des bâtiments publics/privés, de la promotion immobilière, de la distribution de logements (indépendants ou réseau bancaire), du génie civil et des travaux publics.

Les tailles des acteurs sont également des plus variées, avec une myriade de TPE qui innervent souvent les territoires les moins connectés, coexistant avec des mastodontes (Bouygues, Vinci, Eiffage, etc) qui intègrent la quasi-totalité des métiers en leur sein et préemptent souvent les chantiers les plus importants.
L’immobilier a engendré une dizaine de dispositifs fiscaux

Depuis plus de 50 ans, les politiques publiques ont bien compris quel rôle pouvait jouer le secteur immobilier, à la fois en terme de réponse à un besoin de logements avéré, de génération d’emplois non délocalisables ou encore d’outil de politique publique contracyclique, c’est-à-dire permettant de soutenir l’économie lorsque celle-ci est fragile (à l’image de la récession de 2008-2009). Cela s’est traduit par plus d’une dizaine de dispositifs fiscaux visant à doter le pays d’un secteur de la construction fort en France : les premiers dispositifs fiscaux ont été lancés dès 1962 pour les logements anciens (Loi Malraux puis tout récemment Denormandie) puis en 1984 pour les logements neufs avec la loi Méhaignerie, qui sera suivie par 8 dispositifs successifs jusqu’à l’actuel dispositif « Pinel ».
L’activité immobilière: un atout de taille pour l’économie française

L’ensemble de ces dispositifs visant à favoriser durablement l’activité immobilière présente plusieurs intérêts majeurs pour l’économie française :

D’abord la qualité des logements et des infrastructures est un facteur indéniable de compétitivité pour le territoire dans sa globalité, et non l’inverse. En ce sens, l’immobilier permet de gérer de manière dynamique son territoire et ainsi éviter les phénomènes d’engorgement déjà à l’œuvre depuis 30 ans avec l’hypermétropolisation. Ainsi, ce secteur permet d’anticiper et non de subir l’activité sur les territoires, facteur essentiel permettant d’assurer la cohésion territoriale, préalable à la cohésion sociale.
Dans cette veine, il permet de faire se rencontrer une épargne disponible qui ne se situe pas toujours là où le besoin en logements est le plus prégnant. En effet, il n’est pas rare de constater un déficit d’épargne dans certaines zones. Les dispositifs fiscaux, via un mécanisme de fléchage fiscal, permettent ainsi de faire fonctionner la solidarité sur l’ensemble du territoire français, afin de répondre au besoin en logements de certaines zones. Preuve de la nécessité de flécher l’épargne via des dispositifs adaptés, le recentrage récent du dispositif Pinel excluant désormais les zones dites « B2 » provoque l’effondrement du nombre de logements construits pour les villes concernées, alors même que le besoin en logements est avéré.
Enfin et c’est un élément crucial : le secteur immobilier permet de soutenir l’activité lors des périodes difficiles, avec la création d’emplois non délocalisables. C’est ce qui explique notamment la différence de résilience entre les économies allemandes et françaises lors de la grande Récession des années 2008-2009 : quand la première économie européennes chutait de plus de 6% en quelques trimestres, la France résistait et n’affichait une baisse de la richesse créée que de 3%.

Conscient de ces facteurs, il devient urgent de faire preuve de pédagogie auprès des pouvoirs publics, afin que cesse ce procès systématique depuis 2 ans envers le secteur immobilier (jugement dont les autres actifs comme les actions ou les obligations sont d’ailleurs exemptées), qui, loin d’être la source de tous les maux du pays, doit au contraire jouer le rôle de levier permettant de répondre à la dislocation géographique et sociale, voire d’injustice fiscale qui caractérisent le pays aujourd’hui.
L’Anacofi en quelques mots : L’Anacofi est la première instance française de représentation des Conseils en Gestion de Patrimoine, Conseils en Haut de Bilan et autres Ingénieurs Sociaux mais aussi des Courtiers essentiellement en Assurance-Vie.

Article paru dans la Tribune le 27 mars 2019

Les décideurs nationaux de l’immobilier découvrent l’économie créative nantaise

Le CINA et l’association Sciences Po immobilier accueillaient à Nantes le 21 mars dernier quelque deux cents décideurs appartenant au “Club des clubs“ de toute la France. Celui-ci réunit des anciens des grandes écoles liés au monde de l’immobilier : Investisseurs, promoteurs, avocats, conseils, industriels, etc. Il s’agissait du vingt-sixième voyage annuel de ce club créé en 1994 et venu à Nantes pour la deuxième fois.

Arrivés de Paris par le train tôt dans la matinée et accueillis au Lieu Unique par le Président Alain Raguideau, ils ont d’abord entendu une présentation de l’évolution de la métropole nantaise sous l’angle de l’économie créative, thème de cette journée.
Un point sur l’immobilier de logements dans la ville leur a été ensuite exposé par Bertrand Mours à partir des chiffres de l’observatoire OLOMAet ONILOCA. Puis, à partir de ceux de l’ONITA, Gildas Martienne et Christine SERRA ont fait de même pour l’immobilier d’entreprise. Enfin Benoît Méchinaud de la CCI a présenté la situation du commerce sous le même angle. L’opération de grande ampleur Révélation de Cogedim prévue pour 2020 sur l’ancienne maison d’arrêt de la place Aristide Briand a également fait l’objet d’une projection vidéo.
Les participants ont ensuite embarqué dans des autocars pour un circuit dans Nantes comprenant le miroir d’eau du Château, le Carré Feydeau, le marché de Talensac, l’Île de Nantes pour aboutir au siège de l’entreprise AIA Life Designers installé dans l’ancien bâtiment de l’ancienne salle à tracer des chantiers navals.
Là furent évoqués les grands projets urbains concernant la gare, le transfert du MIN, le futur CHU et l’extension du Palais des sports. Tout ceci vise à positionner Nantes comme étant une ville où sont inventées les transitions pour demain, qu’elles soient numériques ou écologiques. À cette occasion, fut souligné le partenariat exemplaire public-privé entre le CINA et la métropole avec ses vingt-quatre communes.
Pour y contribuer, la French Proptech créée à Nantes un an auparavant devrait permettre de développer le numérique et le digital dans vingt-cinq entreprises nantaises et les cent-trente qui les ont rejointes en France.
Le transfert pour le déjeuner aux Salons Mauduit reconstitués a permis à l’architecte Xavier Leibar et à Philippe Josse, Vice-président du CINA, d’évoquer la spectaculaire opération Say-Désiré Colomb dans l’ancienne bourse du travail et ses environs.

Puis la Maire de Nantes Johanna Rolland a accueilli les participants dans les nouveaux locaux de l’Ecole d’architecture. L’aménagement de l’Île de Nantes par la SAMOA a été exposé par son directeur Jean-Luc Charles. Cette présentation fut ensuite illustrée in situ par des parcours pédestres dans divers sites avoisinants.
La journée s’est achevée par une visite en bateau de la pointe ouest de l’ile de Nantes et par une découverte de la galerie des Machines de l’île.

Le CINA au cœur d’un réseau

Le monde qui bouge, celui qui avance, s’était donné rendez vous à la soirée des Vœux du Monde Économique.

Clôturant ainsi de fort belle manière la Digital Change au Parc des Expositions de la Beaujoire. De nombreuses interventions inspirées et colorées ont remis l’humain au cœur des transitions, qu’elles soient énergétiques, numériques ou sociales. Il a été affirmé par chaque intervenant que nos entreprises de Loire Atlantique se doivent d’agir en accompagnant ces mutations à travers une politique RSE, autour d’une croissance maitrisée et d’une démarche éco-responsable.

Le CINA s’inscrit tout naturellement dans ce mouvement en tant que partenaire de cette soirée. Ses membres sont heureux de saisir les opportunités de prendre les sujets de sociétés en main et de porter des idées neuves et constructives !

IMMOFUTUR Réversibilité des bâtiments : Utopie ou vision d’avenir ?

Avec son groupe de travail « IMMOFUTUR » réuni à ce sujet le Jeudi 13 décembre dernier, le CINA s’est emparé du sujet dès l’élaboration de la loi relative à l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique, via notamment une contribution adressée au Sénat.

Les apports de la loi ELAN (dérogations aux règles d’urbanisme, bonus de constructibilité, création de la catégorie des immeubles de moyenne hauteur, accessibilité) entre-ouvrent certes, une fenêtre vers la voie de la réversibilité mais de nombreuses contraintes persistent encore.

Réduire l’impact carbone de la construction immobilière, faire des villes durables évoluant au grès des changements sociétaux ou encore combattre l’obsolescence programmée des bureaux, tels sont les enjeux actuels du monde de l’immobilier.
À l’heure où les manières d’habiter et de travailler sont en constante évolution, la réversibilité des bâtiments apparaît comme une solution aux milliers de m² de bureaux vacants et obsolètes. Elle consiste en la réalisation d’un bâtiment qui, dès sa conception, pourrait facilement et à moindre coût, changer de destination.

Pourtant abordés par de nombreux architectes, les programmes réversibles sont peu nombreux et les tentatives encore timides.

  • Comment concilier dans un même bâti, différents modes constructifs pour différents usages ?
  • Quelle destination de l’immeuble inscrire sur le permis de construire ? Comment stabiliser un bilan avec une mise en place future de l’option de réversibilité incertaine ?
  • Quel sera le futur mode de gestion de l’immeuble ?
  • Quel en sera le statut des occupants ?
  • Que se passera-t-il en cas de vente avant ou après la levée de l’option de réversibilité ?
  • Quelles seront les responsabilités recherchées en cas de défaillance de cette dernière ? …
    En réalité ce sont de multiples obstacles juridique, technique et financier qui se dressent devant tout opérateur voulant réaliser ce type de programme.

Si nous partageons cette vision de principe, empreinte de durabilité vertueuse, nous voyons bien que rien ne se fera sans la remise à plat d’une règlementation aujourd’hui figée: il faudra pour ce faire changer de paradigme !
Un exemple de solutions « Construire réversible » (Mai 2017 – Agence CANAL ARCHITECTURE)

Résumé de la présentation au CINA d’Anya CASTANIER, étudiante ICH/CNAM de Nantes– Jeudi 13 Décembre 2018

3èmes rencontres littorales de l’immobilier à St Nazaire

Le 26 novembre 2018 se réunissaient les professionnels de l’immobilier à l’occasion de ces 3èmes rencontres. Deux tables rondes étaient organisées :
« Innovation immobilière et développement économique » pour l’immobilier d’entreprise

« L’hébergement temporaire » pour l’immobilier résidentiel.
La table ronde IE permettait de confronter les expériences des témoins invités :

  • LA RUCHE (Philippe FINTONI), centre de coworking et incubateur, créé en 2017, qui accueille 35 entrepreneurs sur 800m² parc Cadrean à Montoir et qui développe le travail en mode projet et une plateforme numérique d’entraide.
  • REGUS (Stéphane JANOT) centre d’affaires (30 ans d’existence ,150 centres dans 60 villes) présent à Rennes et Nantes, fonctionne en contrat de services avec les entreprises. développement : l’ouverture de franchises sur les villes moyennes et du plus gros centre d’affaires d’Europe sur 18.000m² à La Défense.
  • Communauté de Communes du Pays Fléchois (Maelle CHAUVIN) 27.000 habitants : création en 2017 d’un espace collaboratif « COGITO » dans les anciens locaux de Pole Emploi (400m²) qui accueille 30 co-workers et une trentaine d’entreprises qui louent les salles de réunion.
  • La Mission Bassin Minier (Laurent DUQUENNE) créée en 2000 pour dynamiser le télétravail et l’innovation numérique au sud de Lille.

La 2ème table ronde abordait la question de l’hébergement temporaire (étudiants, saisonniers, jeunes actifs travailleurs détachés)

  • Pauline GRUNENWALD (cabinet Guy Taieb Conseil) a commenté l’étude en cours sur la Carene sur le logement des jeunes (15-29 ans )
  • SQUARE HABITAT (Virginie AUDER) a évoqué la location de logement par les sociétés de sous traitance (des Chantiers de l’Atlantique ou Airbus ) pour leurs salariés détachés
  • MOVE and RENT (Stéphane DARCEL) start-up créée à St Nazaire qui propose la location de mobilier neuf, l’emménagement et le déménagement dans les logements pour étudiants ou jeunes actifs
  • SOLIHA Nouvelle Aquitaine (Terangi HENRIO ) qui développe pour les familles en fragilité « l’Habitat Hébergement Modulable HEMI » en s’appuyant sur le think tank Leroy Merlin Source

Une Rencontre qui a aussi permis de faire le point du marché du logement neuf avec OLOMA ( Bertrand MOURS ) :comme sur les Pays de Loire et sur Nantes Métropole

  • les ventes de logement neuf depuis 9 mois sont en recul : sur la CARENE – 14% (398 ventes ),la part des investisseurs se maintenant à 74%
  • le prix de vente moyen étant stable à 3420€ , CAP ATLANTIQUE connaissant également un recul des ventes de -16%

Une situation qui pourrait vite devenir inquiétante comme l’a rappelé David SAMZUN, Président de la Carene dans son propos introductif « voulant un PLUI agressif et du logement pour tous »

Par Philippe JOSSE
Vice-Président en charge de l’essaimage et de l’inter-clubs

Tendances et Innovations au MAPIC 2018

Avec 8 600 participants de 80 pays dont 2 100 représentants d’enseignes et 2500 propriétaires de surfaces commerciales, le MAPIC est la première plateforme internationale de « leasing » : centre-ville, aéroport, gare, magasin d’usine, centre de vie, tablette, mobile… le commerce se développe partout.

Le MAPIC permet aux acteurs de l’immobilier commercial de construire leur offre commerciale en rencontrant des enseignes de tous les secteurs, des plus traditionnelles aux plus innovantes. Le MAPIC est aussi précurseur de tendances en mettant à l’honneur tous les ans une thématique centrale pour le secteur. Ainsi cette année le nouveau rôle du commerce physique à l’ère du digital sera au cœur des débats du programme de conférences du MAPIC. Celui-ci concentre en trois jours une centaine de conférences et sessions de pitchings dont l’objectif est de donner la parole aux meilleurs experts internationaux sur tous les sujets importants pour l’industrie.

Quelques questions à Nathalie DEPETRO, director MAPIC

Selon vous, quelles sont les grandes tendances du marché qui se dégagent ?

ND :  » On assiste actuellement à une convergence entre commerce physique et commerce digital, l’e-commerce poursuivant sa croissance en s’appuyant sur le commerce physique qui prend un nouveau visage. Pour continuer à séduire les consommateurs, les marques jouent sur la frontière entre le digital et le physique. Ainsi, on voit des e-commerçants développer des stratégies online-to-offline et ouvrir des commerces tandis que les centres commerciaux multiplient les offres de loisir afin d’améliorer l’expérience client et fidéliser les consommateurs.

La révolution digitale a transformé de manière irréversible le commerce physique traditionnel, obligeant les professionnels du commerce à revoir complètement leurs points de vente et leurs stratégies de leasing et de marketing : le loisir, l’innovation et l’expérience client sont devenus des éléments clés dans le processus d’achat du consommateur.
Désormais, le nerf de la guerre est de comprendre les attentes du consommateur et de construire une offre adaptée à ses besoins.
Et pour attirer et fidéliser les meilleures enseignes, les propriétaires et promoteurs de centres commerciaux doivent développer leur connaissance client et proposer un parcours unique aux consommateurs afin d’attirer toujours plus de trafic et de prolonger leurs temps de visite. »

Quelles sont les innovations majeures du salon ?

ND. On ne peut plus vraiment dissocier commerce et loisir, car désormais les consommateurs viennent dans les lieux de commerce non plus uniquement pour faire du shopping, mais aussi pour se restaurer, se divertir, se cultiver ou simplement pour passer du bon temps entre amis ou en famille. C’est pourquoi le MAPIC lance pour la première fois cette année le Leisure Summit, qui se tiendra la veille de l’ouverture officielle du salon, le mardi 13 novembre. Ce sommet exclusif et sur invitation sera l’occasion de faire un état des lieux du marché global, de mettre en avant les dernières tendances de cette industrie, d’étudier les nouveaux modèles économiques et d’optimiser l’intégration de ces nouveaux acteurs (cinéma, aires de jeux, parcs à thème, réalité augmentée et virtuelle, etc.) dans les espaces de commerce car ils sont un moteur essentiel pour l’accroissement du trafic.

#Mapic2019

Pascal CHESSÉ,
Groupe CHESSÉ,
Membre du CINA

Remise des diplômes de l’ESPI

Remise annuelle des diplômes de notre école partenaire, l’ESPI de Nantes, mercredi 7 novembre 2018.

Cette soirée a été parrainée par Alain RAGUIDEAU, Président du Club, très heureux de retrouver demain tous ces tous nouveaux professionnels dans le monde de l’immobilier.

Merci à Valérie CAILLARD d’animer ce lien CINA / ESPI,

Rendez vous est pris avec le CINA pour l’édition 2019 du Business Game avec l’école de design qui rejoint le challenge .